Interview
Bénédicte Laurent, fondatrice et Présidente de Namae Concept, à Montpellier (34)
La recherche d’un nom constitue une étape toujours délicate et compliquée pour les entreprises. Namae Concept propose de les soulager dans cette démarche grâce à un logiciel, disponible en ligne. Il facilite la création de noms, que ce soit pour une future société, une marque ou un produit. Entretien avec Bénédicte Laurent, la fondatrice.
Quels sont les avantages de votre logiciel de création de noms ?
Nous avons eu la volonté d’automatiser la création de noms. Essema, notre logiciel, permet ainsi d’aller au-delà de ses limites, de son état de fatigue ou de son humeur. C’est donc à la fois un facilitateur, un support de déclic et la source d’un véritable gain de temps. Néanmoins, le cerveau reste l’outil principal ! L’idée étant finalement de conjuguer les deux performances afin d’obtenir une large piste de noms, pour, in fine, optimiser les chances d’en avoir un qui soit exploitable… Le but de cet outil est d’être un déclencheur. C’est un outil très utile quand on a le syndrome de la page blanche, par exemple !
Comment ça marche ?
Notre outil couple la linguistique et l’informatique. On ouvre un compte en ligne qui permet ensuite d’accéder au logiciel en mode Saas. Ensuite, on accède à deux modules : l’un de création de nom, l’autre d’analyse. Bien sûr, on peut enregistrer ses recherches au fur et à mesure.
Pour la partie création, on raisonne à partir d’un cahier des charges. Par exemple, si l’on entre le mot « conseil », on va voir apparaître une liste de mots associés à ce terme, eux-mêmes cliquables. On passe ainsi rapidement d’une idée à l’autre, ce qui aide à trouver différentes pistes.
On peut aussi faire une recherche par notions communes à deux mots clés, ou par traduction d’un terme dans une autre langue, courante ou rare : ce peut être un moyen de rester descriptif tout en étant original. Autres possibilités : la recherche par anagrammes pour jouer sur les consonances, l’utilisation du langage SMS…
Les résultats apparaissent très rapidement, à peu près à la vitesse du cerveau quand on fait un brainstorming. Quand on n’obtient pas le résultat escompté, on peut ainsi passer à autre chose.
En quoi consiste la partie analyse de votre logiciel ?
Une fois que l’on a des pistes de noms, on peut vérifier un certain nombre d’éléments. Par exemple, pour une activité à vocation internationale, on va pouvoir contrôler l’existence de ce mot dans les langues étrangères et s’assurer, notamment, que son choix ne correspond pas à une insulte, pour éviter les accidents…
Autre avantage du logiciel : il permet de vérifier le caractère prononçable d’un nom en fonction de l’imaginaire français. On sait par exemple que pour le secteur technologique, il est préférable de favoriser les mots avec des pics, comme la lettre P. Cette fonction permet aussi de savoir si son nom est adapté à un marché étranger.
Il est également possible de s’assurer de la disponibilité d’un nom auprès de l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) : de plus en plus d’entreprises, et également des TPE-PME, déposent en France mais ont la volonté de se protéger au maximum en vue d’une potentielle internationalisation. En revanche, pour l’instant cela ne fonctionne pas pour une marque qui n’est déposée qu’auprès de l’INPI : cela ne dispense donc pas l’utilisateur de faire une recherche d’antériorité auprès de l’institut ! Mais on travaille à améliorer notre système car, outre le côté marketing de la recherche de noms, nous sommes conscients que la disponibilité juridique reste un point décisif.
A qui s’adresse cet outil ?
Tout le monde a besoin d’un outil comme le nôtre : les entreprises en création comme les structures en place, les TPE comme les grands comptes. La recherche d’un nom, constitue en effet un point de départ de la construction d’une identité et représente souvent le premier outil marketing. La difficulté était de savoir quoi proposer à qui. Du coup, nous avons différencié notre offre : on apporte aux grands comptes des solutions pour leur faciliter leurs séances de travail en interne et on sort une offre avec des fonctions un peu moins avancées pour les TPE-PME pour qu’elles puissent bénéficier du service à moindre coût. On garde le cœur du logiciel, mais en limitant le nombre de langues et si elles le souhaitent vraiment, elles peuvent toujours changer de catégorie d’utilisateur.
Quel est le coût pour une TPE ou une PME ?
Il y a trois accès possibles au logiciel : un accès création ou validation, chacun à moins de 300 euros, ou alors une offre création/validation pour moins de 500 euros.
Propos recueillis par Nelly Lambert
Rédaction de NetPME
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