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Digital now ! : le numérique comme clé du succès des entreprises
Pour accélérer son business, les petites entreprises ont intérêt à miser sur le digital et les réseaux sociaux. Leurs avantages sont multiples : réaliser un CA additionnel, attirer de nouveaux clients en France comme à l’étranger et construire une vraie relation client.
Le 26ème Salon des entrepreneurs a réuni dans une masterclass consacrée au digital : Matthieu Laporte de Facebook, Fabien Scolan du Bon Coin, Jérôme Barrier de chez Microsoft, Mounir Mahjoubi, Elsa Hermal, cofondatrice d’Epicery, Shanty Baehrel qui a créé Shanty biscuits et Jérôme Devouge, cofondateur de Prêt à Pousser.
Tous encouragent les entrepreneurs à penser au digital dès qu’ils créent leur entreprise. Fabien Scolan, directeur marketing du Bon Coin, rappelle que : « Tous les business sont digitalisables : on peut tout vendre sur Internet, il n’y a pas de barrière ». Le digital est un impératif pour répondre aux nouveaux modes de consommation des Français qui ont dépensé 92,6 milliards d’euros sur des sites internet, soit 13,4% de plus qu’en 2017[1]. Cela vaut également pour les PME qui disposent, grâce aux outils digitaux, des mêmes armes que les grands groupes. « Il faut simplement démystifier le mot transformation digitale qui peut faire peur aux petites entreprises, incite Matthieu Laporte, directeur SMB Europe du Sud chez Facebook, se digitaliser n’est pas forcément cher ».
Le digital, un canal de vente supplémentaire
Toutes les entreprises peuvent donc se digitaliser, même avec peu de moyens. Outre le fait d’aider à recruter et à se mettre en avant, le digital permet de multiplier les canaux de vente, d’attirer de nouveaux clients, de générer de nouvelles ventes. « La force du Web est de permettre de lancer un produit ou un marché sans forcément mettre un budget énorme derrière », explique Jérôme Devouge, cofondateur de Prêt à Pousser qui commercialise des potagers intérieurs. En 2013, il lance l’activité via une V1 du site Internet réalisé sur WordPress, qui leur a coûté 100€ et leur a rapporté près de 500k€ d’activité.
Selon les derniers chiffres d’Oxatis, 83% des sites e-commerce sont rentables ou à l’équilibre[2]. Être présent sur le Web permet d’élargir immédiatement sa zone de chalandise locale. 80% des commerçants traditionnels qui disposent d’un site de vente en ligne constatent un impact positif du web sur les visites et les ventes en magasin. « Une entreprise qui se numérise est une entreprise qui se développe, trouve de nouveaux clients et a plus de chances de survivre », explique Matthieu Laporte.
La plateforme Epicery, qui propose de livrer à domicile des produits frais, entend « faire vivre les acteurs traditionnels sur le numérique et les aider à se transformer en leur offrant une plus grande visibilité et en leur apportant de nouveaux clients, soit entre 5 à 10% de CA additionnel », argue Elsa Hermal, sa cofondatrice. Pour le moment, 400 commerçants sont référencés à Paris et à Lyon.
Le digital, pour développer sa relation client
Le digital et les réseaux sociaux en général permettent également d’élargir sa zone de chalandise internationale en annulant les frontières. « Le zone de chalandise virtuelle est infinie », indique Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du numérique. Prêt à Pousser réalise ainsi 15% de son CA à l’étranger. « On a accès à tous les marchés sans se déplacer », se félicite Jérôme Devouge.
Autre avantage du Web, mieux connaître ses clients. « On connaît leurs affinités avec nos produits et on peut nouer un contact avec eux, ce que l’on ne peut pas faire avec les clients de nos revendeurs type Fnac ou Boulanger », poursuit le cofondateur de Prêt à Pousser. « Le digital n’empêche pas la proximité, il permet au contraire de créer des relations fortes avec ses clients », constate Fabien Scolan du Bon Coin.
Shanty Baehrel, fondatrice de Shanty biscuits, a fait connaître ses biscuits personnalisés sur Instagram en les envoyant à des blogueuses et influenceuses. Véritable innovation lorsqu’elle se lance en 2013, cette manière de recourir au monde digital a porté ses fruits. Quatre ans plus tard, son site fait florès et la marque compte désormais près de 63k abonnés. « Instagram me permet de créer un lien de proximité avec les gens », confie l’entrepreneure. Un lien de proximité qui se crée aussi sur Facebook Messenger : plus de 10 milliards de messages sont échangés chaque mois entre des entreprises et leurs clients. « Le numérique c’est de la réhumanisation. Il permet de créer du lien », conclut Mounir Mahjoubi.
Charlotte de Saintignon
[1] Source : Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad)
[2] Étude Oxatis sur l’activité e-commerce des PME
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