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Relations employeur-salariés : un nouveau pacte social en question

L'Observatoire a rendu publics les résultats de sa 18e enquête sur le thème du pacte social dans l'entreprise. A cette occasion, une soirée débat était organisée à Nantes, avec des acteurs locaux, invités à réagir.

Relations employeur-salariés : un nouveau pacte social en question

Entre employeurs et salariés français, y a-t-il du nouveau ? A priori, pas vraiment. C’est en tout cas l’impression qui ressort globalement de la 18e enquête* de l’Observatoire du travail. Cette étude montre que les salariés, s’ils sont attachés à leur travail et majoritairement satisfaits de celui-ci, sont nettement plus circonspects en ce qui concerne leur employeur et sa politique salariale…

Ils sont ainsi une majorité à regretter le manque de "démocratie participative" au sein de leur structure. Principaux reproches : l’absence de prise en compte de leur avis, une communication descendante insuffisante sur la vie et la stratégie de l’entreprise et la difficulté à dire ce que l’on pense par peur d’être mal vu. Conclusion de l’Observatoire : « Cette absence de considération et d’écoute peut coûter cher ou rapporter gros qui feront la différence sur ce point »…

D’autant que, toujours d’après l’enquête, les salariés auraient volontiers leur mot à dire. Amélioration de l’organisation ou des conditions de travail, évolution du poste, voire propositions concernant l’optimisation des performances environnementales de l’entreprise (gestion du papier, économies d’énergie), au final deux tiers des personnes interrogées auraient ainsi des idées à soumettre.

Incités à rebondir sur les résultats de l’Observatoire du travail, les invités du débat (des dirigeants, DRH, ainsi que le représentant d’un syndicat de salariés) suivant la publication de l’enquête ont ainsi pu s’exprimer sur une question à la mode : « Salariés-employeurs : vers un nouveau pacte social ? ».
Seul représentant des PME, Dominique Goubault, Président d’une imprimerie nantaise d’une quarantaine de salariés, a ainsi fait entendre sa voix. Sur la question de la rémunération, notamment, premier sujet de mécontentement des salariés, il a plaidé pour « rémunérer sur le mieux plutôt que sur le plus », tout en avouant que cela resterait difficilement applicable tant que les entreprises resteront jugées uniquement sur leurs performances économiques. Mais également sur la parole, et donc la place, à donner aux salariés : « Nous sommes en ce moment en expérience de coaching de groupe et individuel et je suis surpris de voir tout ce qui remonte », dit-il, avouant ne pas regretter son investissement, même si l’exercice expose le dirigeant.

* Enquête de l’Observatoire du travail, BPI, en partenariat avec BVA et l’Express, menée auprès de 1000 salariés représentatifs de la population active (hors chômeurs), réalisée par internet du 9 au 16 février 2011.

Nelly Lambert
Rédaction de NetPME
redaction@netpme.fr  

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