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L’optimisme et l’audace font courir les startuppeurs
La banque de détail BNP Paribas a lancé un premier baromètre pour sonder le moral des startuppeurs. Bilan : confiance en l’avenir, optimisme et audace seraient leurs caractéristiques principales.
« On ne peut pas monter une entreprise si on n’est pas optimiste et résilient. C’est la qualité première de tout entrepreneur », estime Pierre Maury, CEO de Merito. Créée en mai 2016 et incubée au sein de l’accélérateur Wai Paris, la start-up de 18 salariés a lancé une plateforme Saas RH pour le retail. L’optimisme et la confiance sont les caractéristiques principales, citées respectivement à 63 % et 43 % par les startuppeurs. C’est ce que révèle le baromètre BNP Paribas du moral des startuppeurs en France[*]. Vient en 3e position l’audace, mentionnée par 37 % d’entre eux. C’est justement cette audace qui a poussée Aude Camus à se lancer en 2015 dans l’aventure NU !, une solution de cantine connectée zéro déchet grâce à un frigo intelligent. « Après avoir été bridée sur mon audace lorsque j’étais dans un grand groupe, je voulais essayer des choses. »
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Moral des startuppeurs : 92 % sont confiants dans les 12 prochains mois
En termes de confiance, 92 % des startuppeurs se disent confiants sur les 12 prochains mois pour leur entreprise, contre 79 % pour l’ensemble des dirigeants d’entreprise de 1 salarié et plus. 60 % se montrent confiants dans l’économie française et 56% confiants dans l’économie mondiale. « Le moral et la confiance des startuppeurs sont assez largement supérieurs à celui de la moyenne de l’ensemble des dirigeants français », estime Opinionway, organisme responsable de l’étude. Ils seraient même carrément optimistes : près de la moitié d’entre eux pense que « ce sera mieux demain », contre 14% pour l’ensemble des dirigeants interrogés. Un optimisme qui se traduit par une intention d’embaucher plus forte chez les startuppeurs : 73 % d’entre eux envisagent d’embaucher dans les 12 prochains mois contre 9% pour l’ensemble des dirigeants.
Trois startuppeurs sur quatre jugent ainsi que les conditions actuelles sont favorables au développement de leur activité, qu’il s’agisse de l’écosystème qui fourmille d’accélérateurs ou du niveau de qualification très élevé en France. Bien sûr, ils sont confrontés à plusieurs difficultés, notamment financières (citées par plus de la moitié des startuppeurs interrogés) et des freins en termes de ressources humaines et commerciales. Ainsi pour la start-up Nu !, qui clôture fin juin une deuxième levée de fonds de 800k€, « le chemin du financement est long et chronophage ». D’où le sentiment de mener une mission fatigante et difficile mais également passionnante et épanouissante (pour respectivement 96% et 99% d’entre eux).
Moral des startuppeurs : créer pour être utile
Les startuppeurs estiment que leur mission est épanouissante car ils réalisent leur objectif premier qui est de créer quelque chose. Au-delà de leur volonté et de leur besoin d’indépendance, les startuppeurs sont avant tout motivés par le fait de développer un projet, de voir leurs idées se réaliser et d’offrir un nouveau service ou produit utile qui n’existe pas encore sur le marché. En cofondant Nu !, Aude Camus souhaitait avant tout « créer quelque chose qui avait du sens ».
Myriam Beque, directrice innovation et développement de la banque de détail en France de BNP Paribas, confirme que plus d’un tiers des start-ups présentes dans le fichier de la BNP (la banque de détail en a accompagné 3 000 depuis 2012), remplit des objectifs de développement durable. « La notion d’utilité et d’engagement, du Tech For Good est très présente dans leur discours ».
[*] Sondage Opinionway pour BNP Paribas du moral des startuppeurs en France réalisé en mars 2019 auprès de 200 dirigeants de startups de 1 à 100 salariés.
Charlotte de Saintignon
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