Actu
Salon des entrepreneurs : les coups de pouce pour les créateurs de TPE/PME
Pour son édition 2017, le salon des entrepreneurs a organisé de nombreuses rencontres thématiques : 80 conférences et 120 ateliers ont accompagné les 64 000 visiteurs qui s’y sont pressés les 1er et 2 février. Les futurs entrepreneurs ont ainsi découvert quelques coups de pouce qui changent le destin de ceux qui se lancent dans la création d’une TPE ou d’une PME.
Les jeunes entrepreneurs étaient à l’honneur du 24ème salon des entrepreneurs organisé au Palais des Congrès de Paris. Nombreux dans les allées et s’attardant dans les stands, ils étaient également attentifs lors des ateliers où les experts se succédaient pour leur indiquer des pistes efficaces pour « monter leur boîte ». Lors d’une rencontre organisée dans le secteur « la fabrique à entreprendre », les orateurs ont mis en avant diverses pistes. « Quand on est jeune et qu’on n’a ni argent, ni carnet d’adresse, c’est compliqué » a lancé l’un des intervenants, Benjamin Dupays, fondateur de Centimeo, un distributeur qui récolte des pièces de 1, 2 ou 5 centimes en échange d’un chewing-gum ou d’un carré de chocolat. La création de l’entreprise remonte à 2011, il existe aujourd’hui 850 distributeurs en France et Benjamin Dupays espère faire un CA de 1,2 million d’euros cette année. « Mais si on a une idée, c’est le moment de se lancer car si elle ne marche pas, on n’a pas de responsabilité familiale ou de crédit ! On peut aller sur place pour vérifier une intuition et dormir sur des planches de bois », poursuit-il en souriant.
Pour se lancer, penser aux « pepite » et au statut d’étudiant entrepreneur
Le prêt étudiant que contracte le jeune entrepreneur lui permet « d’amorcer la pompe » auprès des banques et d’autres prêteurs comme Initiative France. Il découvre le réseau « pepite » (acronyme masculin qui signifie Pôles Etudiants Pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat) et opte pour le statut d’étudiant entrepreneur (destiné aux étudiants et diplômés à partir du bac sans limite d’âge), accessible partout en France dans l’un des 29 « pepite ». Entouré par des tuteurs, mis en réseau tout en ayant la possibilité de prolonger les avantages que procure le statut d’étudiant, ce dispositif peut être adapté à chaque situation : aide méthodologique ou à la recherche de financements … L’étudiant entrepreneur est mis en réseau avec ses pairs, ce qui lui offre d’autres opportunités, de pouvoir mutualiser leurs compétences et d’avancer plus vite. Le diplôme (D2E) accompagne ce statut.
Les pistes de « France Active » pour les jeunes et les autres
D’autres dispositifs existent, comme France Active que défend Pierre Capron, délégué général chez Val de Marne Actif pour l’Initiative. Diverses solutions existent, comme celle qui met à la disposition des jeunes de moins de 26 ans demandeurs d’emploi le programme Cap’Jeunes. Il leur permet de bénéficier d’un accompagnement renforcé et d’une prime de 2 000 euros s’ils présentent un plan de financement inférieur à 50 000 euros. Mais les moins jeunes se voient également offrir des possibilités pour se lancer. Par exemple le prêt Nacre, toujours via France Active, un prêt à taux zéro pouvant aller jusqu’à 8 000 euros et destiné aux demandeurs d’emploi qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise. Ou encore le FGIF, dispositif destiné aux femmes : il a pour objet de leur faciliter la création d’entreprise grâce à un prêt bancaire d’un montant minimal de 5 000 euros (sans plafond).
Comment entreprendre et payer son loyer ?
Dernier moment de la rencontre, les questions fusent de l’assemblée. « Pour entreprendre, il faut vivre et payer son loyer. Comment fait-on ? » lance une jeune femme. « Il faut dire au banquier que la voiture de service est plus chère pour avoir un prêt plus important ! », répond un intervenant. « Il ne faut pas oublier dans son business plan une ligne qui finance son salaire et son mode vie », renchérit un autre. « Dans le prévisionnel, il faut absolument mettre la rémunération de l’entrepreneur et se projeter à plus long terme », conclut Jean-Michel Jurquet, responsable des services d’accompagnement au sein de l’Adie, cette association qui a financé 18 000 personnes depuis 2015 à travers le microcrédit, et qui a pour vocation d’aider les personnes n’ayant pas accès au crédit bancaire à créer leur entreprise.
- Le statut national étudiant-entrepreneur peut être délivré au-delà de 28 ans. Il n’y a pas de limite d’âge. Les plus de 28 ans (formation tout au long de la vie) ont accès à ce statut mais pas au régime social étudiant, réservé aux moins de 28 ans.
Claire Padych
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire.
Commentaires