Les sociétés de moins de 3 salariés représentent trois quarts des défaillances

L’année 2016 a connu le meilleur trimestre en matière de défaillances d’entreprises depuis 2007. L’année passée a, effectivement, compté moins 12% de défaillances d’entreprises françaises par rapport à 2015. Surprise : ce sont les petites entreprises qui mènent la danse avec une réduction des défaillances de 9% sur an. Les très petites sociétés de moins de trois salariés connaissent toutefois une évolution moins rapide que les TPE à l’effectif plus élevé. Altares ne se contente pas de nous livrer les taux de faillites. L’organisme nous dresse aussi le portrait d’une France divisée par secteurs d’activités et régions.

Le BTP en pleine forme, le secteur agricole en difficulté

Comme le démontre la carte dessinée par l’expert, les faillites d’entreprises sont en baisse dans toutes les régions de la métropole. Seules la Corse et les métropoles d’outre-mer font exception.

Plus de disparités se font ressentir entre les secteurs d’activité. Les entrepreneurs du BTP réussissent très bien : le chiffre d’affaire des sociétés de la construction a augmenté de +0,8 % en 2016 (contre -2,2% en 2015). Une hausse qui s’explique en partie par l’augmentation  de 15% en un an de délivrances de permis de construire.

Contrairement au secteur de la construction, l’agriculture continue de vivre des années difficiles. Avec 167 défaillances d’entreprises en un an, le taux de faillites augmente de 5% sur l’année 2016. Le secteur des transports a aussi connu une année compliquée avec +12% de cessations de sociétés soit 64 défaillances tandis que le secteur des débits de boissons détient un triste record avec 306 faillites de sociétés sur un an.

Malgré tout, le bilan sur 2016 n’est pas si sombre : pour la première fois depuis 2008, les liquidations judiciaires passent sous la barre des 40 000 et plafonnent à 38 000. Les redressements judiciaires, quant à eux, diminuent et retombent au nombre de 17 288, comme avant la crise financière de 2008.

Melissa Carles