Délais de paiement : les TPE donnent l'exemple

Ce sont les plus petites entreprises, les artisans et commerçants qui n’ont pas de salariés qui fournissent le meilleur effort en termes de délais de paiement ! C’est ce qui ressort d’une étude Altares publiée le 10 février. Fin 2013, 43,3%, d’entre elles réglaient leurs factures sans aucun retard, contre 32 % de la totalité des entreprises.

La peur du défaut de paiement

Toutefois, cette information doit être relativisée : « L’entrepreneur individuel n’est pas armé, même s’il le souhaitait, pour jouer au crédit fournisseur, explique Thierry Million, responsable des études chez Altares. S’il dispose de la trésorerie suffisante, il paye ses factures. Dans le cas inverse, le retard de paiement peut vite déraper et dépasser le seuil des trente jours significatif d’un risque de défaut sérieux. »

La France est la championne d’Europe  des petits retards de paiement : 37,1 % règlent leurs factures avec un à quinze jours de retard. C’est près de 10 points au-dessus de la moyenne européenne (27,5 %).

Le bâtiment et le commerce améliorent leurs délais de paiement

Sur les PME de 10 à 49 salariés, les tensions sont encore fortes. Le taux de PME respectant les dates de paiement ne s’améliore pas, stagnant aux alentours de 22 %. Selon Thierry Million, cela « tend à montrer que l’assouplissement des conditions d’accès au crédit sera cette année encore au cœur des vœux exprimés par les PME. »

D’un point de vue des secteurs d’activités, le bâtiment et le commerce ont connu en 2013 une amélioration, à l’image des efforts portés par les artisans et les commerçants. Au contraire, les secteurs des services à la personne et de la restauration se dégradent : un restaurant sur dix règle ses fournisseurs avec des retards supérieurs à trente jours. « Ces deux activités ont fortement subi la panne de consommation des ménages en 2013 et enregistré des dépôts de bilan en augmentation respectivement de 13 et 7 % », rappelle Thierry Million.