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[Infographie] Entrepreneuriat : l’avis des Français sur le début du quinquennat d’Emmanuel Macron
L’Ifop a réalisé pour l’agence de communication Coriolink une enquête sur la vision des Français sur la politique entrepreneuriale du nouveau gouvernement. Emmanuel Macron est-il à la hauteur de ses engagements ?
Emmanuel Macron était réputé comme étant le candidat des entrepreneurs durant la campagne présidentielle. Les premiers mois de son mandat n’ont pas impacté la confiance que les Français lui ont accordé en ce qui concerne sa politique des entreprises : 68% des sondés pensent que le gouvernement permettra d’instaurer une dynamique positive en faveur de l’entrepreneuriat. C’est ce que dévoile une étude réalisée en juin 2017 par l’Ifop auprès d’un échantillon représentatif de la population française. Commandé par l’agence de communication d’influence et relations publiques CorioLink, le sondage révèle une incompréhension de la population face à la complexité des questions économiques.
De bons débuts
Les premiers mois de la présidence d’Emmanuel Macron sont positifs en ce qui concerne la question entrepreneuriale si l’on en croit les résultats de l’étude. Environ 42 % des français estiment que les mesures annoncées par le nouveau président vont dans le bon sens pour améliorer la croissance et l’emploi. Pierre Alibert, co-fondateur de CorioLink analyse cet enthousiasme : « pour l’instant, une certaine confiance est donnée au gouvernement d’Édouard Philippe. Emmanuel Macron a énormément surfé sur la thématique entrepreneuriale pendant sa campagne et il s’intéresse à des thèmes qui plaisent aux chefs d’entreprises comme le plafonnement des indemnités aux prud’hommes. Il annonce aussi des mesures clés pour les TPE/PME telles que la mise en place d’un chômage dédié aux dirigeants. »
Des promesses et des actes contradictoires
Mais au-delà cette stratégie de séduction, Pierre Alibert note une certaine contradiction entre les paroles et les actions d’Emmanuel Macron. « Le président a souvent affirmé que le développement de l’économie française doit se faire par la création d’entreprises. Lorsque l’on tient ce discours et que l’on supprime le ministère qui y est dédié, quel message fait-on passer ? » Les Français sont pourtant favorables à 74% à la création d’un ministère dédié aux TPE, PME et aux artisans. Une volonté qui sera peut-être entendue par le gouvernement à la suite des élections législatives.
L’expert note aussi une seconde incohérence dans les actes d’Emmanuel Macron : « il voulait ouvrir son gouvernement à la société civile. Hors, les deux postes clés ont été donnés à des politiques qui n’ont aucune expérience en tant qu’entrepreneurs : Bruno Le Maire et Gérald Darmanin. Le seul véritable chef d’entreprise est le secrétaire d’État au numérique : Mounir Mahjoubi. » Les français voient de nombreux avantages à mettre des entrepreneurs au service de l’État telles qu’une meilleure connaissance du fonctionnement des entreprises (64%), un souci de l’efficacité (22%), une vision à long terme (22%) ou encore d’importantes capacités de gestion (17%).
Des mesures économiques complexes pour les Français
Une autre donnée interpelle dans cette étude : lorsque l’on demande aux Français s’ils trouvent claires les principales orientations économiques du gouvernement envers l’entrepreneuriat, 35% d’entre eux estiment ne pas assez connaître le sujet pour pouvoir répondre. Soit autant que les sondés qui répondent favorablement. Pour Pierre Alibert, ceci engendre une interrogation : « est-ce que l’on regarde véritablement le programme des candidats avant de voter ? »
Melissa Carles
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