Les FOAD répondent à une définition bien précise
Une action de formation professionnelle peut s’effectuer en tout ou partie à distance, le cas échéant, en dehors de la présence des personnes chargées de l’encadrement. On parle alors de « formation ouverte et/ou à distance ». C’est un dispositif de formation qui associe la mise à disposition de moyens de formation et le recours à un formateur, ce recours ne s’effectuant pas nécessairement sur le mode présentiel.
Une « FOAD » est un dispositif souple de formation comportant des apprentissages individualisés et l’accès à des ressources et compétences locales ou à distance. Entrent dans le cadre juridique de ces formations, les formations par correspondance, les formations en ligne et les formations mixtes associant formation présentielle et accompagnement à distance. Les cours par correspondance restent aujourd’hui un système encore utilisé avec, par exemple, le Cned.
Le « e-learning » est l’une des formes des « FOAD »
On désigne usuellement sous le terme de « e-learning » toute action de formation faisant appel aux technologies de l’information et de la communication (internet, visioconférence, visioformation, wiki, chat, blog…). Certains experts donnent une définition « restrictive » du e-learning et désignent par ce terme une formation faisant uniquement appel à internet.
Les possibilités de mise en place du e-learning sont multiples ; c’est à l’entreprise d’adopter la formule qui lui convient. Concrètement, le e-learning recouvre quatre grands modes d’apprentissage :
- l’autoformation « en solitaire » : l’apprenant dispose d’un accès à des contenus et peut se former quand il le souhaite et au rythme qui lui convient ;
- la formation tutorée à distance : l’apprenant est ici encadré à distance par un tuteur. Ce tutorat peut être synchrone (l’encadrement intervient au moment de la formation) ou asynchrone ;
- les classes virtuelles : le formateur pilote et anime à distance une ou plusieurs classes. Les participants peuvent accéder aux contenus, partager des documents et effectuer du travail en groupe via internet. Chat, forum, voix ou vidéo peuvent favoriser l’interactivité ;
- le « blended learning » : il s’agit de dispositifs mixtes qui combinent formation en présentiel et autoformation à distance.
Venus du monde universitaire, les Mooc « massive open online courses » (cours en ligne massifs et ouverts) ont fait leur entrée dans les entreprises. Cet outil permet de se former gratuitement en ligne et d’interagir avec d’autres. Le Mooc repose sur une plate-forme internet. Ceux qui s’y connectent peuvent y trouver des cours sous forme de vidéos, de powerpoint, de cours rédigés, ainsi que des exercices et des espaces d’échanges interactifs. Autre dispositif qui se développe : les Cooc « Cooperative open online courses » appelés également Mooc d’entreprise qui visent des publics internes ou externes à l’entreprise et les Spoc « small private online courses » destinés à des publics internes et ciblés.
Certains principes doivent être respectés pour réussir la mise en oeuvre d’un dispositif e-learning
L’e-learning comporte de multiples dimensions : à la fois pédagogiques, organisationnelles, financières, informatiques et culturelles. Ainsi, certains principes de base doivent être respectés pour réussir la mise en oeuvre d’un dispositif e-learning :
- le fonctionnement technique doit être parfait : il faut s’assurer de la fiabilité de l’ensemble de l’équipement informatique (réseaux, logiciels, puissance des ordinateurs…) ;
- éviter la mise en place de dispositifs complexes et coûteux. A l’inverse un dispositif trop simple, sans interactivité et sans effort de graphisme ne sera pas utilisé par l’apprenant ;
- prévoir un dispositif d’accompagnement du changement dans l’entreprise pour favoriser l’implantation du e-learning (aide à la maîtrise des technologies, plan de communication) ;
- mobiliser le management : l’implication de la hiérarchie est essentielle.
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