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Les TPE/PME pratiquent encore peu le e-commerce
Seule une petite entreprise sur cinq fait du e-commerce. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé par Harris Interactive pour Amazon. En cause ? La pertinence de l’outil digital, que remet en cause plus d’un dirigeant sur deux. Pourtant les entreprises qui le pratiquent assurent augmenter de manière conséquente leur activité.
Seulement 6,2% du CA des TPE-PME est réalisé via le e-commerce. Effectivement, uniquement 19% d’entre elles le pratiquent. On observe cependant de nombreuses variations selon les secteurs. Celui de l’hôtellerie et de la restauration serait le plus digitalisé (25,3% du CA), suivi par les secteurs liés à la finance, à l’immobilier ou à l’assurance (13,1%). Au final, les grands secteurs n’ont pas encore accompli leur transition vers le digital. Soit les entreprises n’ont pas encore développé des activités de e-commerce soit elles ne réalisent qu’une faible part de leur CA via ce canal. Celles liées au BTP, par exemple, ne sont que 9% à pratiquer le e-commerce, pour une part de 2,5% seulement de CA.
Le digital, une zone encore grise pour les entrepreneurs
Pourquoi les dirigeants des petites entreprises sont-ils si éloignés de la vague du e-commerce ? Essentiellement parce qu’ils doutent de son utilité. Pour 61% d’entre eux, il ne serait pas un ressort pertinent pour leur activité. Forcément, ce n’est donc pas une priorité pour eux. Parmi les autres freins sont évoqués les enjeux d’investissements qu’il représente, étant jugé non rentable pour 41% de chefs d’entreprise ; trop flou pour 39% ; sans bénéfices supplémentaires pour 39% également ; ou trop cher pour 36%. Les dirigeants citent également les enjeux de ressources, qu’il s’agisse de temps (42%) d’infrastructures (39%) ou de compétences (37%). Finalement, les seuls outils digitaux reconnus comme réellement utiles sont des outils qui servent davantage la communication que la vente. L’outil digital jugé le plus pertinent pour développer son activité commerciale étant l’e-mail. Ainsi, 85% en possèdent un ou le jugeraient utiles. Il est suivi par le site internet vitrine ou corporate (70%). Les autres canaux, site internet de vente, application mobile, serveur cloud, logiciel de vente en ligne et marketplace, sont à la fois marginalement utilisés et perçus comme relativement peu utiles.
Modèle de CGV pour un site de ventes en ligne
Pourtant le e-commerce booste les ventes de ces entreprises
Pour les dirigeants qui pratiquent le e-commerce, le site internet (72%) et l’e-mailing (60%) constituent les premiers canaux de vente, loin devant les réseaux sociaux (39%), les marketplaces (34%) ou les applications mobiles (30%). Ces chefs d’entreprise adeptes du commerce en ligne font le constat de son utilité. D’abord, ils ont connu des résultats meilleurs que la moyenne en 2016 : près de la moitié d’entre eux (42%) ont augmenté leur CA, contre 33% chez celles qui ne le pratiquent pas. En sus, ils ont des perspectives plus optimistes pour 2017. Autre signe positif, la part du CA réalisé via le e-commerce reste stable ou progresse entre 2015 et 2016 dans la plupart de ces entreprises, seuls 8% entrevoient une baisse. Et dans les entreprises de plus de 10 salariés ou dans le secteur de l’hébergement-restauration, plus de 60% des dirigeants affirment avoir vu la part de CA réalisée via le e-commerce augmenter, avec des perspectives également positives dans ces entreprises pour 2017 : ils sont ainsi 39% à estimer qu’ils augmenteront à nouveau le CA lié à ce canal de vente cette année. Pour ces dirigeants, l’e-commerce serait à la fois perçu comme un moyen d’améliorer la zone de chalandise (74%), d’accélérer la vitesse des ventes (70%) et la croissance (70%). Au-delà de ces effets immédiats, le commerce en ligne faciliterait l’innovation dans ces entreprises, en permettant de mieux comprendre les clients et en améliorant la qualité des services clients. Dans une moindre mesure, il leur permettrait également d’ouvrir des portes vers les marchés étrangers (pour 48%), notamment pour les entreprises de l’hébergement et de la restauration (74%).
*Enquête réalisée du 30 juin au 21 juillet 2017 auprès de 1517 dirigeants de TPE-PME
Charlotte de Saintignon
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