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[Infographies] Suis-je éligible au fonds de solidarité ? (Acte II)

Le fonds de solidarité a été renouvelé pour le mois de mai. Un décret publié au JO le 13 mai ouvre notamment le second volet aux indépendants. Voici en infographies les nouvelles cases à cocher.

[Infographies] Suis-je éligible au fonds de solidarité ? (Acte II)
Les indépendants qui touchent une petite retraite et les entreprises créées en février 2020 sont désormais éligibles au fonds de solidarité. Les entités sans salariés ont enfin accès au second volet. © Adobe Stock

Le fonds de solidarité a subi de nombreux liftings depuis sa mise en place fin mars. Un décret publié au JO le 17 avril a notamment ouvert le premier volet aux entreprises en difficulté (sauf liquidation judiciaire), a baissé le seuil de perte de CA à 50 % et a relevé le montant de l’aide « anti-faillites » à 5 000 €. Un nouveau décret publié au JO le 13 mai permet aux indépendants, micro-entrepreneurs et entreprises sans salariés de bénéficier de l’aide complémentaire. Les indépendants qui touchent une petite retraite et les entreprises créées en février 2020 sont désormais concernés par l’aide de 1 500 €. Dans l’attente d’un acte III pour le secteur HCR-Tourisme (20 salariés, 2 M€, aide complémentaire portée à 10 000 €), voici à date les conditions d’éligibilité pour bénéficier du fonds de solidarité.

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Fonds de solidarité : les 10 conditions pour l’aide plafonnée à 1 500 € pour avril

La date limite pour demander l’aide pour le mois d’avril est le 31 mai 2020 (ou le 15 juin 2020 pour les associations, les artistes-auteurs, les associés des groupements agricoles d’exploitation en commun et les entreprises situées à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin, à Saint-Pierre-et-Miquelon, à Wallis-et-Futuna, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie).

La demande doit être accompagnée :

  • d’une déclaration sur l’honneur attestant que l’entreprise remplit les conditions et qu’elle n’a pas dette fiscale ou sociale impayée au 31 décembre 2019 (à l’exception de celles bénéficiant d’un plan de règlement) ;
  • d’une déclaration indiquant si l’entreprise était en difficulté au 31 décembre 2019 au sens des textes européens ;
  • d’une estimation du montant de la perte de CA ;
  • de l’indication du montant des pensions de retraite ou des indemnités journalières de sécurité sociale perçues ou à percevoir au titre du mois d’avril (si perçues bien entendu) ;
  • des coordonnées bancaires de l’entreprise.

À noter, certaines conditions suivies d’un astérisque présentent différentes modalités de mise en oeuvre (selon la date de création de l’entreprise notamment, cf. note de lecture). En outre, si les entreprises en difficulté au 31 décembre 2019 au sens des textes européens – qui ne sont pas en redressement judiciaire – sont éligibles au fonds de solidarité pour le mois d’avril, elles restent soumises à la règle de minimis.

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Notes de lecture (et précisions)

  • * Pour établir la perte de CA HT de 50 %, le chef d’entreprise a le choix de comparer sa perte de CA HT d’avril 2020 à son CA HT d’avril 2019 ou à son CA HT mensuel moyen sur 2019. Les entreprises créées après le 1er avril 2019 comparent leur perte de CA HT d’avril 2020 à leur CA HT mensuel moyen sur la période comprise entre la date de création de l’entreprise et le 29 février 2020. Enfin, les entreprises créées après le 1er février 2020 comparent leur perte de CA HT d’avril 2020 par rapport au CA réalisé en février 2020 et ramené sur un mois ;
  • ** Pour les entreprises n’ayant pas encore clos d’exercice, le CA HT mensuel moyen sur la période comprise entre la date de création de l’entreprise et le 29 février 2020 doit être inférieur à 83 333 € ;
  • *** Pour les entreprises n’ayant pas encore clos un exercice, le bénéfice imposable est établi à la date du 29 février 2020, sur leur durée d’exploitation et ramené sur douze mois. Attention, le bénéfice imposable doit être inférieur à 60 000 € par associé et conjoint collaborateur pour les sociétés, et inférieur à 120 000 € pour les entreprises en nom propre lorsqu’un un conjoint collaborateur exerce une activité professionnelle régulière dans l’entreprise ;
  • **** Pour les personnes physiques et dirigeants majoritaires concernés, le montant de l’aide est réduit du montant des retraites et indemnités journalières perçues ou à percevoir au titre du mois d’avril 2020 (nouveauté) ;
  • La notion de CA HT s’entend comme le chiffre d’affaires hors taxes ou recettes nettes hors taxes ;
  • « Entités » signifie « sociétés commerciales » ;
  • « IJ » signifie « indemnités journalières de la sécurité sociale ».

Lire aussi TPE/PME : ce que contient le décret « déconfinement »

Fonds de solidarité : les 10 conditions pour l’aide plafonnée à 1 500 € pour mai

La date limite pour demander l’aide pour le mois de mai est le 30 juin 2020.

La demande doit être accompagnée :

  • d’une déclaration sur l’honneur attestant que l’entreprise remplit les conditions et qu’elle n’a pas dette fiscale ou sociale impayée au 31 décembre 2019 (à l’exception de celles bénéficiant d’un plan de règlement) ;
  • d’une déclaration indiquant si l’entreprise était en difficulté au 31 décembre 2019 au sens des textes européens ;
  • d’une estimation du montant de la perte de CA ;
  • de l’indication du montant des pensions de retraite ou des indemnités journalières de sécurité sociale perçues ou à percevoir au titre du mois d’avril (si perçues bien entendu) ;
  • des coordonnées bancaires de l’entreprise.

À noter, certaines conditions suivies d’un astérisque présentent différentes modalités de mise en oeuvre (selon la date de création de l’entreprise notamment, cf. note de lecture). En outre, si les entreprises en difficulté au 31 décembre 2019 au sens des textes européens – qui ne sont pas en redressement judiciaire – sont éligibles au fonds de solidarité pour le mois de mai, elles restent soumises à la règle de minimis.

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Notes de lecture (et précisions)

  • * Pour établir la perte de CA HT de 50 %, le chef d’entreprise a le choix de comparer sa perte de CA HT de mai 2020 à son CA HT de mai 2019 ou à son CA HT mensuel moyen sur 2019. Les entreprises créées après le 1er mai 2019 comparent leur perte de CA HT de mai 2020 à leur CA HT mensuel moyen sur la période comprise entre la date de création de l’entreprise et le 29 février 2020. Enfin, les entreprises créées après le 1er février 2020 comparent leur perte de CA HT de mai 2020 par rapport au CA réalisé en février 2020 et ramené sur un mois ;
  • ** Pour les entreprises n’ayant pas encore clos d’exercice, le CA HT mensuel moyen sur la période comprise entre la date de création de l’entreprise et le 29 février 2020 doit être inférieur à 83 333 € ;
  • *** Pour les entreprises n’ayant pas encore clos un exercice, le bénéfice imposable est établi à la date du 29 février 2020, sur leur durée d’exploitation et ramené sur douze mois. Attention, le bénéfice imposable doit être inférieur à 60 000 € par associé et conjoint collaborateur pour les sociétés, et inférieur à 120 000 € pour les entreprises en nom propre lorsqu’un un conjoint collaborateur exerce une activité professionnelle régulière dans l’entreprise ;
  • **** Pour les personnes physiques et dirigeants majoritaires concernés, le montant de l’aide est réduit du montant des retraites et indemnités journalières perçues ou à percevoir au titre du mois de mai 2020 (nouveauté) ;
  • La notion de CA HT s’entend comme le chiffre d’affaires hors taxes ou recettes nettes hors taxes ;
  • « Entités » signifie « sociétés commerciales » ;
  • « IJ » signifie « indemnités journalières de la sécurité sociale ».

Lire aussi Bruno Le Maire : « Les aides vont continuer mais nous ne pouvons pas vivre avec une économie sous perfusion »

Fonds de solidarité : les 4 conditions pour l’aide plafonnée à 5 000 €

La date limite pour demander l’aide complémentaire auprès des services du conseil régional du lieu de sa résidence est le 15 juillet 2020.

La demande doit être accompagnée :

  • d’une déclaration sur l’honneur attestant que l’entreprise remplit les conditions et qu’elle n’a pas dette fiscale ou sociale impayée au 31 décembre 2019 (à l’exception de celles bénéficiant d’un plan de règlement) ;
  • d’une déclaration indiquant si l’entreprise était en difficulté au 31 décembre 2019 au sens des textes européens ;
  • d’une description succincte de sa situation, accompagnée d’un plan de trésorerie à 30 jours ;
  • le montant du prêt refusé, le nom de la banque le lui ayant refusé et les coordonnées de son interlocuteur dans cette banque.

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Notes de lecture (et précisions)

  • * Pour les entreprises n’ayant pas encore clos d’exercice, le CA HT mensuel moyen sur la période comprise entre la date de création de l’entreprise et le 29 février 2020 doit être supérieur ou égal à 667 € ;
  • ** Ce solde permet en outre de déterminer le montant de l’aide complémentaire compris entre 2 000 et 5 000 € (cf. notre article pour comprendre la mécanique). À noter, le montant de l’aide est de 2 000 € pour les entreprises n’ayant pas encore clos un exercice ;
  • *** Le « prêt de trésorerie » doit être d’un montant « raisonnable ». L’entreprise n’a pu l’obtenir, soit parce que la banque l’a refusée, soit parce qu’elle n’a pas donné de réponse sous 10 jours.

Lire aussi L’employeur ne peut pas refuser le placement en activité partielle pour garde d’enfant

Matthieu Barry

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