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La durée du congé paternité double au 1er juillet 2021
Le congé paternité et d’accueil de l’enfant passera de 11 jours à 25 jours dès l’été prochain. La naissance de l’enfant déclenchera une semaine de congé obligatoire pour le parent-salarié.
« Cette avancée sociale majeure fera de la France un pays en pointe dans le soin porté à l’enfant dans les premiers âges de la vie, tout en répondant à une aspiration forte des parents », explique le gouvernement dans son dossier de presse du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2021. Aujourd’hui dans le ventre mou européen, le futur congé paternité français se rapprochera l’été prochain du groupe de tête derrière l’intouchable congé finlandais (182 jours). De quoi « favoriser la création de lien d’attachement durable entre le second parent et l’enfant », contribuer à « l’égalité entre les hommes et les femmes, en incitant à un rééquilibrage des tâches domestiques et parentales » et réduire « les inégalités de carrières professionnelles entre les femmes et les hommes », avance-t-il.
De 11 à 25 jours d’indemnités journalières
Le congé paternité et d’accueil de l’enfant indemnisé par la sécurité sociale augmentera de 11 jours à 25 jours le 1er juillet 2021. Soit le passage de 14 à 28 jours de congés au total lorsqu’on ajoute les 3 jours du congé de naissance. Idem en cas d’adoption d’un enfant. Pour les naissances multiples, le congé paternité sera toujours allongé d’une semaine supplémentaire par rapport à une naissance simple, soit 32 jours de congé.
Seront concernés par ce doublement de la durée du congé paternité, les salariés du régime général et agricole, les travailleurs indépendants et les non-salariés agricoles (pour ces deux catégories sur la seule part, par construction, indemnisée par la sécurité sociale), les agents de la fonction publique, et les salariés des régimes spéciaux.
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Interdiction d’employer le salarié pendant 7 jours
Les 7 premiers jours de congé suivant la naissance de l’enfant seront obligatoires pour tous les pères. L’employeur aura ainsi l’interdiction d’employer ces salariés durant cette période. Les 3 semaines de congé restantes seront facultatives. Elles pourront être prises à la suite de cette période obligatoire, ou ultérieurement. Le coût de la mesure est estimé à 530 M€ par an, 260 M€ la première année compte tenu de la date d’entrée en vigueur.
« Cette interdiction d’emploi vise tout d’abord à lutter contre les inégalités de taux de recours à ce congé, en permettant aux salariés les plus précaires d’y avoir accès plus facilement qu’aujourd’hui, motive le gouvernement. Cette obligation permet également d’apporter un soutien à la mère et de garantir la protection de sa santé. En effet, pendant cette période où la mère et l’enfant peuvent être vulnérables, la présence du second parent permet d’apporter un soutien essentiel. »
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Matthieu Barry
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