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Déconfinement : le calendrier de l’avent… et de l’après
Le président de la République, Emmanuel Macron, a dévoilé hier le calendrier du déconfinement. Les commerces « non-essentiels » pourront rouvrir samedi matin, les cinémas et les théâtres le 15 décembre ; les restaurants et salles de sport, le 20 janvier.
« Vous le voyez, le retour à la normale ne sera donc pas pour demain ». Mais le cap est donné. Les commerces « non-essentiels » vont comme espéré rouvrir le 28 novembre au matin pour ne pas manquer les fêtes de fin d’année. Les cinémas et les théâtres devront attendre la mi-décembre. Quant aux restaurants et salles de sport, la délivrance interviendrait le 20 janvier. Des réouvertures toutes envisagées dans le contexte d’une baisse pérenne de l’épidémie. Un protocole sanitaire strict et un couvre-feu accompagneront ce déconfinement progressif en trois étapes.
1ère étape : le 28 novembre, commerces et protocole sanitaire
Ouvertures possibles jusqu’à 21 heures. Les commerces « non-essentiels », les services à domicile, les libraires, les disquaires, les bibliothèques et archives pourront rouvrir le 28 novembre au matin en appliquant un nouveau protocole sanitaire (jauge de 8m2, comptage des clients pour les surfaces de 400 m2 et plus, etc.). « Je sais combien l’attente est grande et combien cela participe à notre quotidien, à la vie de nos centres-villes, de nos centre-bourgs, enfin donc, tous les commerces pourront rouvrir et les services à domicile reprendre, mais dans le cadre d’un protocole sanitaire strict, a déclaré le président. Ils sont tous essentiels, tous, à la vie de notre Nation. »
Comme envisagé, les commerces pourront fermer boutique plus tard en soirée, à 21 heures. Le président n’a toutefois pas entériné l’ouverture généralisée de tous les dimanches du mois de décembre, voire janvier. Une demande réitérée aujourd’hui par plusieurs fédérations du commerce qui attendent l’aval du ministère du Travail. « Cette mesure, qui ne coûte pas un seul euro au gouvernement et ne repose que sur la force de travail des commerçants, peut permettre de reconstituer un peu du manque-à-gagner généré par la période de fermeture », estiment-elles dans un communiqué.
Pour rappel, Bercy a obtenu vendredi 20 novembre le report du Black Friday au 4 décembre du côté de la grande distribution et du e-commerce « pour permettre la réouverture sereine et sécurisée de tous les commerces dès le samedi 28 novembre », comme le rappelait la semaine dernière, le PDG de la coopérative Système U, Dominique Schelcher.
Un confinement allégéUn rayon de 20 kilomètres pour 3 heures. « Les déplacements pour motif de promenade ou activité physique en extérieur seront désormais [du 28 novembre au 15 décembre] permis dans un rayon de 20 kilomètres et pour trois heures », a annoncé Emmanuel Macron. Les activités extra-scolaires en plein air seront autorisées. Les offices religieux seront permis « dans la stricte limite de 30 personnes ». Le télétravail à 100 % reste de mise. « Il faudra donc continuer à rester chez soi, à télétravailler quand cela est possible, à renoncer aux réunions privées et aux rassemblements familiaux et à tous les déplacements non nécessaires », a détaillé le président. |
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2ème étape : le 15 décembre, culture et couvre-feu
[Mise à jour le 14 décembre 2020 à 10h00] Les salles de spectacle, les cinémas, théâtres et musées ne seront finalement pas autorisés à réouvrir le 15 décembre, a annoncé le Premier ministre, Jean Castex, lors d’un point presse le 10 décembre. « Le nombre de nouvelles contaminations ne se réduit plus et il tend même à légèrement ré-augmenter depuis quelques jours. La partie est donc loin d’être gagnée, a-t-il expliqué. Nous ne sommes pas encore sortis de la deuxième vague. 11 000 nouveaux malades par jour, c’est beaucoup trop. » La nouvelle date de réouverture envisagée est le 7 janvier 2021. Le couvre-feu national débutera chaque jour à 20h (et non 21h) à partir du 15 décembre. Il n’y aura pas de dérogations possibles pour le nouvel an, comme annoncé. Le réveillon de Noël sera la seule exception.
Les représentations de fin de journée seront autorisées. À partir du 15 décembre, le confinement allégé laissera place à un couvre-feu national de 21 heures à 7 heures. Exceptions faites pour les 24 et 31 décembre. « Les salles de cinéma, les théâtres, les musées pourront reprendre leur activité, toujours dans le cadre des protocoles sanitaires qui ont été négociés [un fauteuil sur deux, port du masque, etc.] et un système d’horodatage permettra d’organiser les représentations en fin de journée ». Ce « système d’horodatage » défendu par le ministère de la Culture permettra aux spectateurs de déroger au couvre-feu pour rentrer chez eux. Les horaires de la séance ou de la représentation sur le ticket de cinéma ou la place de théâtre feront foi.
« Je veux ici dire combien je remercie et combien nous soutenons tous les acteurs de la culture, à qui, je le sais, nous avons tant demandé, mais qui ont tenu, qui ont créé, innové, su trouver de nouveaux publics dans ce contexte si difficile, a déclaré le président. Nous avons besoin d’eux. Nos concitoyens ont besoin en effet de pouvoir avoir une vie, si je puis dire, et des activités au maximum, mais la culture est essentielle à notre vie de citoyennes et de citoyens libres. »
« Des contraintes fortes demeureront toutefois »Les parcs d’attraction et d’exposition pas concernés. « Les grands rassemblements seront interdits ainsi que tous les événements festifs dans les salles à louer ; tous les lieux, qui comme les parcs d’attraction, les parcs d’expositions, sont susceptibles de rassembler un grand nombre de personnes venant de régions différentes resteront fermés ». Peu voire pas d’espoir pour les stations de ski. « Il me semble impossible d’envisager une ouverture pour les fêtes et bien préférable de privilégier une réouverture courant janvier dans de bonnes conditions », a expliqué le président sur le sort des stations de sport d’hiver. |
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3ème étape : le 20 janvier, secteur HCR et fonds de solidarité
Un meilleur fonds de solidarité pour patienter. Troisième date clef du déconfinement progressif : le 20 janvier. Les restaurants et salles de sport devraient être autorisés à rouvrir « si le nombre de contaminations demeure en-dessous de 5 000 cas par jour ». Le couvre-feu ne serait pas levé, mais « décalé ». En guise de lot de consolation, le président a annoncé l’amélioration du fonds de solidarité du secteur HCR. Les établissements encore fermés pourront choisir une aide égale à 20 % de leur chiffre d’affaires mensuelle (CA) réalisé à la même période en 2019 « si cette option est préférable pour eux aux 10 000 euros du fonds de solidarité ». Une aide plafonnée à 100 000 € par mois.
« Je sais combien nos restaurateurs, les entrepreneurs que nous avons fermés administrativement, veulent surtout travailler. Ils ne veulent pas être aidés, ils veulent pouvoir continuer à se lever tôt le matin et à faire ce qui est leur travail et en même temps leur passion », a reconnu le président. Ce que vient confirmer, à chaud, Roland Héguy, président de l’Union des Métiers de I’industrie Hôtelière (UMIH) sur twitter. « Le président a été sourd au désespoir exprimé par nos métiers et il a décidé de condamner tout un pan de l’économie ».
Vers un plan « 1 jeune 1 solution » renforcéDes moyens accrus. « Les saisonniers, les extras qui n’ont plus d’engagements depuis des mois, les précaires qui travaillaient les années précédentes mais ne retrouvent plus d’emploi, les jeunes qui n’arrivent à trouver ni emploi étudiant, ni premier emploi trouveront une réponse exceptionnelle à leur situation », a annoncé le président. Le plan un jeune, une solution fera l’objet de moyens accrus. Présentiel à 100 % dans les lycées puis les universités. « Les lycées qui bien souvent aujourd’hui fonctionnent par demi-classe pourront à ce moment-là être pleinement rouverts avec la totalité des élèves présents durant les cours.15 jours plus tard, ce sont les universités qui pourront reprendre les cours avec une présence physique des élèves », a-t-il ajouté. |
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Matthieu Barry
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