L’activité des TPE/PME en « net ralentissement » en 2023

Les TPE/PME ont subi en 2023 « un net ralentissement de leur activité », rapporte Bpifrance Le Lab dans une étude parue le 16 janvier*. Pour l’année dernière, quelque 5 000 dirigeants s’attendent à une augmentation moyenne de leur chiffre d’affaires de 1 %, « après 6 % estimé en 2022 », indique le laboratoire d’idées de la banque publique d’investissement. Si « les contraintes d’offre se réduisent, notamment les difficultés d’approvisionnement […], les contraintes de demande progressent : les carnets de commandes se tassent sensiblement, et la faiblesse de la demande freine l’investissement de la moitié des entreprises interrogées ».

La consommation a crû de seulement 0,7 % en 2023, selon une enquête publiée le 30 janvier par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Ce niveau limite « les débouchés des entreprises », explique Bpifrance Le Lab.

Dans le détail, les dirigeants des structures de moins de 10 salariés disent avoir subi une baisse de 2,2 % de leur chiffre d’affaires en 2023 (contre + 0,1 % en moyenne sur 2000-2022). De manière opposée, les chefs des PME d’au moins 10 salariés constatent une hausse des recettes de 2 % en moyenne.

Plus de créations d’emploi dans les PME

Les créations d’emploi sont plus dynamiques dans les PME que dans les très petites entreprises. « Seules 10 % des TPE des TPE ont augmenté leurs effectifs (contre 26 % des PME d’au moins 10 salariés) », d’après l’étude.

« Les embauches demeurent, comme habituellement, plus dynamiques chez les PME innovantes et celles tournées vers l’international », souligne le laboratoire d’idées.

Des trésoreries en résistance

Malgré un environnement difficile, « la situation financière » des TPE/PME montre de la résistance. Si, « en novembre 2023, la part des TPE/PME déclarant une trésorerie difficile durant les 6 derniers mois était supérieure de 11 points à la part déclarant une trésorerie facile », ce solde d’opinion a marqué un recul de 2 points sur un an.

« Les TPE/PME sont désormais 26 % à juger leur situation de trésorerie difficile (24 % un an plus tôt et 29 % en moyenne sur 2000-2022). 15 % la jugent à l’inverse aisée et 59 % normale », selon Bpifrance Le Lab.

*Bpifrance Le Lab affirme avoir exploité « 4 999 réponses reçues entre le 9 novembre et le 5 décembre 2023, jugées complètes et fiables » à un questionnaire adressé à « près de 40 000 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à 249 salariés et réalisant moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires ».

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Timour Aggiouri