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Une « envie d’entreprendre » persistante en dépit des difficultés économiques
Xerfi, le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce et Infogreffe ont enregistré une « légère hausse » de 9 % du nombre de créations d’entreprises, décrivant cette tendance comme un possible « rattrapage ». Le nombre de défaillances a fortement crû.
Un signal positif accompagné d’un bémol. Le nombre de créations d’entreprise a augmenté de 9 % entre janvier et juin 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, pour atteindre 300 574, évaluent le spécialiste des études Xerfi Specific, le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce (CNGTC) et Ie groupement d’intérêt économique Infogreffe dans leur dernier « Baromètre national des entreprises », publié le 6 août.
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« La tendance est celle d’un retour relatif aux niveaux des années précédentes »
Mais cette « légère hausse […] semble relever d’un rattrapage lié aux dysfonctionnements de la nouvelle plate-forme en charge du traitement des immatriculations », précisent, dans un communiqué, les trois structures, en référence au Guichet électronique des formalités d’entreprises (Guichet unique), auprès duquel toute création d’entreprise doit être déclarée depuis le 1er janvier 2023. En 2023, le nombre de créations avait reculé de 5,4 %. « La tendance est donc celle d’un retour relatif aux niveaux des années précédentes », relativisent Xerfi, le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce et Infogreffe.
La progression au premier semestre 2024 « touche la plupart des secteurs d’activité, à l’exception notable de l’hébergement et de la restauration (– 15 %), vraisemblablement liée à un manque de main d’œuvre », selon le même communiqué. Dans les « secteurs de la construction et des activités immobilières », le nombre de créations a marqué un repli de 8 %.
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Bond du nombre d’ouvertures de procédures collectives
Malgré le maintien d’une « envie d’entreprendre », en parallèle de cette augmentation du volume d’immatriculations, le nombre d’ouvertures de procédures collectives a bondi de 20,5 % au premier semestre 2024, à environ 30 000. « Les secteurs des activités immobilières (+ 49 %), de la construction (+ 34 %) et du transport (+ 33 %) sont les plus durement touchés, notamment en raison de la hausse du coût des matières premières et de la crise de l’énergie », précise le communiqué.
Le volume de radiations, lui, a crû de 2,5 %, pour atteindre 148 759. Le nombre de radiations avait progressé de 14 % en 2022 puis diminué de 17 % l’année suivante. « Si le secteur des activités immobilières connaît l’une des hausses les plus faibles en termes de création et l’un des taux de procédures collectives les plus élevés, il est de loin celui qui s’en sort le mieux en matière de radiations » (– 20 %), ajoutent Xerfi, le Conseil national des greffiers des tribunaux de commerce et Infogreffe.
« L’analyse des données des 6 millions d’entreprises immatriculées au RCS »Les informations du « Baromètre national des entreprises » reposent « sur l’analyse des données des 6 millions d’entreprises immatriculées au Registre du commerce et des sociétés (RCS), contrôlées et certifiées par les greffiers des tribunaux de commerce, diffusées par Infogreffe et analysées par Xerfi Spécific ». Le Registre national des entreprises a remplacé le RCS pour les entreprises commerciales, le Répertoire national des métiers pour les entreprises artisanales et le Registre des actifs agricoles pour les entreprises agricoles le 1er janvier 2023. |
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Timour Aggiouri
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