Actu

"Ma boutique, mon quartier" : favoriser le commerce de proximité

Après le succès rencontré par le concept Ma boutique à l’essai qui vise à promouvoir l’entrepreneuriat dans les centres villes, la Fédération des Boutiques à l'Essai déploie le concept dans les quartiers avec « Ma Boutique, Mon Quartier ». Lancé en partenariat avec l'Agence France Entrepreneur (AFE), le dispositif a pour but de récréer de l’activité économique dans les quartiers en encourageant l'ouverture de nouveaux commerces.

Depuis quelques jours, le quartier Kennedy de Crépy-en-Valois dans l’Oise sert de site pilote pour lancer le dispositif « Ma Boutique, Mon Quartier ». L’idée, proposer à des habitants du quartier de réinvestir les locaux laissés vacants pour tester leur projet de commerce. Après un appel à candidatures de trois mois, un futur entrepreneur sera sélectionné et accompagné avant, pendant et après l’ouverture de sa boutique. « En une seule journée, nous avons déjà eu une dizaine de contacts des gens du quartier qui souhaitent candidater et qui ont des projets sérieux » se félicite Olivier Bourdon, directeur de la Fédération des Boutiques à l’Essai.

Ma Boutique, Mon Quartier fournit un local et accompagne les futurs créateurs

Le principe de Ma Boutique, Mon Quartier, proposer un bail précaire avec un prix de loyer modéré. Dans le cadre de cette première opération, « le local est prêt à être occupé car tous les travaux de rafraîchissement ont été faits et le prix du loyer est minoré de 30% ». Au-delà de cet aspect pratique, le dispositif prévoit un accompagnement par les acteurs locaux de la création d’entreprise de tous les porteurs de projets dans la constitution de leurs dossiers. Avec, à terme, un seul objectif : les aider à faire de leur idée une réussite. Le dispositif sert de « détecteurs à porteurs de projets ». Même s’ils ne sont pas sélectionnés, ils sont orientés vers d’autres structures partenaires. Une fois l’appel à candidature lancé, « dès qu’un projet apparaît présentable, avec un prévisionnel d’activités viable, on mobilise le comité de sélection. » Composé d’un expert-comptable, d’un avocat, d’un réseau d’accompagnement et de gens du quartier, le comité étudie les dossiers et sélectionne un entrepreneur. « Le créateur a la possibilité de tester son projet pendant 6 mois et de décider ensuite de continuer ou d’arrêter. » Pendant toute la période d’essai, le commerçant est suivi et coaché. « Le but est de transformer l’essai ». Pour s’assurer de la pérennité de l’entreprise, le business plan est analysé sur 6 mois et trois ans. Le créateur est également « mis en contact avec un commerçant qui a finalisé son projet et qui deviendra son parrain ou sa marraine. » Dès janvier, deux autres opérations « Ma Boutique, Mon Quartier » seront lancées dans les villes d’Hirson dans l’Aisne et de Noyon dans l’Oise. L’objectif, déployer le concept dans huit quartiers l’année prochaine, 15 en 2018 et 25 en 2019.

Faire des commerçants des ambassadeurs de l’entrepreneuriat dans les quartiers

« Ma Boutique, Mon Quartier » duplique le concept de « Ma Boutique à l’Essai ». « Le succès rencontré par le concept dans les centres villes en difficulté nous a amenés à réfléchir à le transposer vers les quartiers. Plusieurs collectivités nous ont fait part de leur besoin de travailler sur les quartiers pour ré-ouvrir des boutiques en accompagnant des porteurs de projets qui pourront apporter une vraie valeur ajoutée au quartier et insuffler un dynamisme économique. L’objectif est que ces nouveaux commerçants deviennent des ambassadeurs de l’entrepreneuriat dans leurs quartiers », conclut Olivier Bourdon. Le projet, lancé en 2013 à Noyon dans l’Oise a pris une ampleur nationale avec plus de 30 boutiques à l’essai aujourd’hui. En termes de prévisions sur ce concept de déploiement dans les centres-villes, la fédération prévoit l’ouverture de 100 boutiques à l’essai à l’horizon 2019, plus de 300 communes seraient intéressées par le dispositif et prêtes à dupliquer le concept.

Charlotte de Saintignon

 

Laisser un commentaire

Suivant