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Ces obstacles qui freinent la croissance des entreprises

Au sein de l’incubateur parisien le Numa, DocuSign a organisé une table-ronde le 4 juillet dernier pour présenter son étude sur les obstacles à la croissance des startups et des PME.

Ces obstacles qui freinent la croissance des entreprises
Sur le chemin de la croissance, les challenges que doivent relever les entrepreneurs sont nombreux. Leurs bêtes noires ? Les tâches administratives et la recherche de financement. © Adobe Stock

74 % des créateurs d’entreprise sont frustrés par le nombre de corvées administratives auxquelles ils doivent faire face[*]. Pire, ils les considèrent même comme un danger pour leur business. Deux entrepreneurs sur trois avouent qu’elles ont failli mettre en péril leur projet. « La rédaction d’un pacte d’associés peut par exemple être fatal pour une structure jeune et fragile », prévient Jérémy Viault, directeur marketing de Docusign. S’ils ne les considèrent pas comme un risque, tout du moins les voient-ils comme un frein dans le développement de leur entreprise. 20% des patrons de TPE/PME jugent qu’elles sont la première barrière à leur expansion internationale. Véra Kempf, cofondatrice de la Galerie d’art en ligne Singulart qui emploie des salariés de dix nationalités différentes, estime que « les démarches administratives en RH pour les visas des étrangers sont très lourdes et font perdre beaucoup de temps ».

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Croissance des entreprises : manque de compétences et gestion de la facturation

Parmi les principaux besoins des entrepreneurs pour réussir : acquérir en permanence de nouvelles compétences arrive en tête. D’autant que près de la moitié d’entre eux (46%) avouent avoir exagéré leurs compétences pour accélérer la croissance de leur entreprise. Un tiers des entrepreneurs aurait aimé avoir plus de compétences en finance et comptabilité lorsqu’ils se sont lancés. 24% estiment avoir manqué de savoir-faire et de connaissances juridiques, 18 % confessent des lacunes dans la maîtrise des outils digitaux ou informatiques et 16% dans les RH. « Un triptyque toujours orienté autour de l’administratif », résume Jérémy Viault. Autre danger, externe cette fois-ci, la gestion de la facturation et des processus de paiement : 30% des dirigeants de TPE et PME ont eu des difficultés à gérer leur facturation ou à se faire payer à la fin d’une mission. Un chiffre qui corrobore le quart de défaillances d’entreprises françaises dues à des problématiques de délais de paiement.

Croissance des entreprises : financement et choix des investissements

En termes de développement, plus d’un quart des dirigeants ont senti leur entreprise décoller après avoir décroché un client important. Pour Pierre-Antoine Dusoulier, fondateur de la fintech IBANFirst, qui permet aux entreprises de réaliser des paiements et des transferts en devises étrangères en utilisant les cours en temps réel, c’est l’opération de rachat de la start-up Zenly par Snapchat en 2017 pour 300 millions d’euros qui a permis à l’entreprise de décoller. 67% des fondateurs estiment que l’évolution de leur entreprise n’a pas suivi leurs plans initiaux. Comme tout entrepreneur, Raphaël Vullierme, cofondateur du néoassureur Luko, avoue avoir dû pivoter à plusieurs reprises pour trouver le bon business model. « Il faut tenter des idées et trouver de nouveaux relais de croissance », conseille Véra Kempf. Le plus gros défi au moment du lancement ? Pour 21%, c’est de trouver des financements. Sans surprise, les jeunes apparaissent comme moins frileux pour ouvrir leur capital : ainsi 63% des moins de 35 ans ont cédé des parts à des investisseurs extérieurs, contre seulement 41% pour les plus de 45 ans. Enfin, parmi les décisions les plus difficiles à prendre pour développer leur entreprise, 31% considèrent que choisir où investir a été particulièrement difficile et 30% de mettre sa vie personnelle entre parenthèses. Pour Véra Kempf, la plus grande difficulté est de savoir où investir son temps dans l’entreprise et quelles tâches déléguer.

Charlotte de Saintignon

[*] Etude « Start Of Something – Les recettes de la croissance » menée auprès de 800 chefs d’entreprise de PME de 0 à 250 salariés entre mai et juin 2019

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