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[Confinement] Bruno Le Maire : « Le modèle que nous allons défendre »
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a dévoilé hier les pistes étudiées par Bercy pour rouvrir les commerces avant Noël. Une feuille de route qui devra être cachetée jeudi en conseil de défense.
[Mise à jour le 13 novembre à 14h30] Le Premier ministre a déclaré le 13 novembre en conférence de presse, à l’issue du premier point d’étape du second confinement, que « des premiers allègements pourraient intervenir à compter du 1er décembre pour les commerces sur la base d’un protocole renforcé », si la tendance à la baisse de l’épidémie se confirme la semaine prochaine. Les bars et restaurants ne seraient pas concernés.
De son côté, Bruno Le Maire a annoncé mettre en place dans le budget 2021 « un crédit d’impôt de 50 % du montant du loyer abandonné [au lieu de 30 %, ndlr] pour tous les bailleurs qui renoncent au loyer du mois de novembre pour toutes les entreprises de moins de 250 salariés qui sont fermées ».
« Je ne m’engage sur aucune date, je ne maîtrise pas la situation sanitaire et je ne veux pas créer de faux espoirs », a répété hier Bruno Le Maire, sur le plateau de BFM TV, tout en augurant l’ouverture des commerces non-essentiels d’ici « 8 à 15 jours ». « Je souhaite que dans les jours qui viennent – je ne compte pas en semaine -, on puisse avoir des réouvertures avec des règles sanitaires plus strictes qui soient les mêmes pour tous », a-t-il déclaré. Parmi les futures conditions sanitaires à remplir : une jauge de 8m2 par client (au lieu de 4m2) et la mise en place d’un système de prise de rendez-vous pour les commerçants. « C’est une des règles sanitaires qui nous permettrait de rouvrir dans de bonnes conditions », a-t-il estimé. Un modèle défendu par Bercy soumis vraisemblablement à validation jeudi, lors du point d’étape catalysant les espoirs des syndicats.
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Pour faciliter cette hypothétique reprise, quatre mesures supplémentaires ont été effleurées par le ministre : une aide pour solutionner le problème des stocks, une consultation sur les soldes de janvier prévue « la semaine prochaine », « l’extension des amplitudes horaires pour que les commerçants puissent accueillir plus longtemps sur une journée leur clients » et « beaucoup de souplesse sur les dimanches jusqu’à Noël ».
D’ici là, le ministre a réitéré son appel auprès des petits bailleurs et grandes foncières pour qu’ils renoncent à leur loyer de novembre. Il s’est dit prêt, s’il le fallait, à augmenter l’incitation fiscale pour forcer l’élan de solidarité.
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Sur le long terme, le « quoi qu’il en coûte » se poursuivra. « S’il faut compléter le plan de relance avec de nouvelles mesures de soutien comme pour un nouveau fonds de solidarité pour 2021, nous le ferons », a-t-il assuré avant de botter en touche sur la relève des seuils de l’aide à 250 salariés ou sur une baisse de la TVA à 5,5 %.
« Il faut anticiper la sortie de crise car elle fera des vainqueurs et des vaincus », s’est enfin prévalu le ministre qui s’attèle à « conjuguer soutien à l’économie et relance pour que l’on puisse sortir plus fort de cette crise avec une économie plus digitalisée, plus verte, plus compétitive ». « Confiant » en sa stratégie et fort du nouveau plan de numérisation des commerçants, artisans et restaurateurs, Bruno Le Maire s’attend à « que la France soit dans le camps des vainqueurs ».
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Matthieu Barry
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