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[Confinement] Indépendants : une nouvelle aide financière
Le Conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI, ex-RSI) a mis en place hier une aide exceptionnelle pour les indépendants et micro-entrepreneurs fermés administrativement durant le confinement.
Un chèque « survie » de 1 000 € pour les indépendants et de 500 € pour les micro-entrepreneurs. Signe de la violence du choc subi par les travailleurs non-salariés (TNS), c’est une aide à la personne et non à l’entreprise – vers laquelle sont dirigées les aides d’État – que le CPSTI a souhaité mettre en place. Destinée à tous les assurés artisans, commerçants, professionnels libéraux et micro-entrepreneurs fermés administrativement, l’aide « AFE Covid », versée sous conditions, sera disponible jusqu’au 30 novembre.
Qui peut en bénéficier ?
Tous les artisans, commerçants, professions libérales et micro-entrepreneurs frappés d’une interdiction d’accueil du public depuis le 2 novembre 2020 qui remplissent les 5 ou 6 conditions d’éligibilité présentées ci-après. Le click and collect, la vente à emporter ou la livraison ne sont pas « considérés comme un critère d’exclusion », précise le CPSTI.
IndépendantsLes artisans, commerçants et professionnels libéraux éligibles doivent :
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Micro-entrepreneursLes micro-entrepreneurs éligibles doivent :
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Comment en bénéficier ?
Les indépendants et micro-entrepreneurs doivent remplir un formulaire et l’adresser par mail à l’Urssaf/CGSS de la région de leur entreprise (liste des courriels) avant le 30 novembre. Ils doivent indiquer en objet « action sanitaire et sociale ». Les pièces jointes (formulaire complété et RIB) ne peuvent pas excéder 2 Mo chacune.
Parmi les éléments exigés pour remplir le formulaire :
- le numéro de sécurité sociale du cotisant ;
- le numéro de compte Urssaf/CGSS du cotisant ;
- le SIREN de l’entreprise.
Le formulaire précise que l’auteur d’une fausse déclaration est passible d’une condamnation au titre de l’article 441-1 du code pénal, soit 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende.
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Une aide « tampon »Cette aide ponctuelle à la personne de la CPSTI arrive à point nommé. Nous [les indépendants] sommes dans l’angle mort de nos politiques publiques », a regretté hier Frédéric Lavenir, président de l’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE), devant la délégation aux entreprises du Sénat, quand François Hurel, président de l’Union des auto-entrepreneurs, a déploré que « les micro-entrepreneurs passent au travers des trous de la raquette ». Selon un sondage réalisé par l’Union des indépendants, 48 % de ses membres n’ont pas eu accès au premier plan de solidarité, 81 % n’ont pas bénéficié d’un report de charges sociales ou fiscales, aucun n’a bénéficié d’un report de loyer et 90 % ont préféré renoncer au prêt garanti par l’État (PGE) par crainte d’une dette supplémentaire. Résultat : 60 % des indépendants envisagent aujourd’hui le licenciement ou la cessation d’activité selon une enquête du Syndicat des indépendants (SDI) réalisée auprès de 1 500 entrepreneurs. Les organisations patronales demandent notamment au gouvernement une prime de relance et un calendrier de reprise des activités. Le premier Ministre a déclaré hier soir que « des premiers allègements pourraient intervenir à compter du 1er décembre pour les commerces sur la base d’un protocole renforcé », si la tendance à la baisse de l’épidémie se confirme la semaine prochaine. Les bars et les restaurants ne seraient pas concernés. |
Matthieu Barry
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