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Covid-19 : la liste des lieux clos où le masque est obligatoire

Le port du masque est obligatoire dès ce lundi 20 juillet dans les lieux publics clos pour les personnes de 11 ans et plus. Une amende de 135 € est prévue en cas de non-respect.

Covid-19 : la liste des lieux clos où le masque est obligatoire
Le port du masque devient obligatoire ce lundi 20 juillet dans les magasins de vente, les centres commerciaux (M), les administrations (W), les marchés couverts et les banques. © DENIS CHARLET / AFP

Relâchement estival des mesures barrières, signes avant-coureurs d’un rebond épidémique, transmission aéroportée de la Covid-19… D’inutile à indispensable, le port du masque devient obligatoire ce lundi 20 juillet dans les lieux publics clos. Les commerçants n’ont plus la main, l’état reprend le flambeau. « Le charme de la France, c’est qu’on est contre les règles uniformes en disant : c’est totalement absurde. Et dès qu’il n’y a pas de règles uniformes, on les demande », ironise le président Emmanuel Macron lors de son interview du 14 juillet. Une contravention de 4e classe s’applique en cas de non-respect.

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La liste complète des « lieux publics clos »

Déjà obligatoire dans les transports, les aéroports, les gares routières et maritimes et bon nombres d’activités selon des règles spécifiques (comme les restaurants et débits de boissons), le port du masque le devient ce lundi dans les magasins de vente, les centres commerciaux (M), les administrations (W), les marchés couverts et les banques. La liste complète des espaces clos a été dévoilée par un décret du 17 juillet :

  • (L) Salles d’auditions, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usage multiple, y compris les salles de spectacle et les cinémas.
  • (N) Restaurants et débits de boissons ;
  • (O) Hôtels et pensions de famille ;
  • (P) Salles de jeux ;
  • (R.) Établissements d’éveil, d’enseignement, de formation, centres de vacances, centres de loisirs sans hébergement ;
  • (S) Bibliothèques, centres de documentation ;
  • (V) Établissements de culte ;
  • (X) Établissements sportifs couverts ;
  • (Y) Musées ;
  • (PA) Établissements de plein air ;
  • (CTS) Chapiteaux, tentes et structures ;
  • (OA) Hôtels-restaurants d’altitude ;
  • (EF) Établissements flottants ;
  • (REF) Refuges de montagne ;
  • (M) Magasins de vente, centres commerciaux ;
  • (W) Administrations et banques.

Seuls les clients et les usagers sont concernés par cette mesure. Les salariés et le personnel sont, quant à eux, toujours soumis aux normes sanitaires et mesures de restrictions en vigueur pour les entreprises. Le protocole national de déconfinement est d’ailleurs susceptible d’être renforcé en cas de rebond. Pour rappel, le masque grand public est obligatoire dans les entreprises si les mesures d’hygiène et de distanciation physique ne peuvent être respectées.

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Le rôle du commerçant

« Il revient aux responsables des établissements recevant du public de mettre en place cette mesure à compter du lundi 20 juillet », précise le ministère des solidarités et de la santé sur son site. Comment ? En apposant par exemple sur la devanture de l’établissement un écriteau « Ici, le port du masque est obligatoire » téléchargeable ici.

Au risque d’être sanctionné ? Les commerçants « délinquants » peuvent écoper d’une amende de 750 € en Belgique et de 400 à 6 000 $ (à peu près 258 € à 3 876 €) au Québec. En France, l’amende forfaitaire de 135 € correspondant à la contravention de 4e classe annoncée par le ministère en cas d’infraction ne concerne que les clients et les usagers.

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Une transmission aéroportée

Plus de 200 chercheurs internationaux, dont l’Inserm, ont adressé une lettre à l’OMS le 6 juillet dans laquelle ils déclarent qu’il existe « vrai risque » de transmission par voie aérienne de la Covid-19. « Le lavage des mains et la distanciation sociale sont appropriées, mais à notre avis, insuffisantes pour assurer une protection contre les microgouttelettes libérées dans l’air par les personnes infectées. Ce problème est particulièrement important dans les locaux ou les environnements clos, en particulier ceux qui sont surpeuplés et dont la ventilation est insuffisante », déclarent-ils.

Ils préconisent ainsi aux États « d’assurer une ventilation suffisante et efficace » dans les bâtiments publics, les lieux de travail, les écoles, les hôpitaux et les maisons de retraite, d’éviter le surpeuplement dans les transports et les bâtiments publics et d’installer des « systèmes de ventilation locale, des filtres à air à haute efficacité et des lampes ultraviolettes germicides ». Á retenir, rien que le fait d’ouvrir portes et fenêtres « augmente considérablement les débits d’air dans de nombreux bâtiments », rappellent-ils.

Au 17 juillet, « la circulation de la Covid-19 est en augmentation en France : 3 800 cas par semaine, hausse des recours à SOS médecins, des passages aux urgences, du nombre de clusters, 600 hospitalisations par semaine dont plus de 70 en réanimation », fait état le ministère des solidarités et de la santé dans un communiqué. Les R effectifs sont au-dessus de 1 dans la plupart des régions (entre 1,12 et 1,18), ce qui signifie qu’une personne infectée contamine actuellement au moins une personne. Selon les feus codes couleurs qui rythmaient les bulletins télévisés il y a peu, la France serait actuellement en orange (taux de circulation du virus).

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Matthieu Barry

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