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De plus en plus de dirigeants de TPE/PME envisagent une baisse d’effectifs
Une enquête menée par OpinionWay pour CCI France, « La Tribune » et LCI montre les inquiétudes des chefs d’entreprise employant 3 à 49 salariés.
La situation politique nourrit les craintes des patrons, confirme un sondage réalisé par OpinionWay pour CCI France, La Tribune et LCI, publié le 26 août. Dans le cadre de la nouvelle édition de « La grande consultation des entrepreneurs », l’institut a interrogé par téléphone, du 22 juillet au 2 août, 465 dirigeants d’entreprise employant 3 à 49 salariés*. Selon les résultats de l’enquête, 13 % d’entre eux « se disent prêts » à une réduction d’effectifs « dans les 12 prochains mois », soit une hausse de 5 points en un mois. Comme dans la précédente édition de la consultation, 21 % envisagent des effectifs en progression, 66 % évoquant une stabilité (+ 5 points).
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Prudence dans les « décisions » des dirigeants
À la question « Diriez-vous que les difficultés à constituer un nouveau gouvernement vous incitent à vous montrer plus prudent dans vos décisions pour votre entreprise (gel des embauches, des investissements, etc.) ? », 56 % des personnes sondées répondent positivement (31 % pour « Oui, tout à fait », 25 % pour « Oui, plutôt »). Seules 43 % répondent par la négative (20 % pour « Non, plutôt pas » et 23 % pour « Non, pas du tout »), 1 % ne se prononçant pas.
Les dirigeants craignent massivement les effets de la dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée le 9 juin par le président de la République, Emmanuel Macron. Près de sept personnes interrogées sur dix (68 %) répondent « Oui » à la question « Diriez-vous que les difficultés à constituer un nouveau gouvernement auront un impact négatif durable sur la situation économique du pays ? » (26 % pour « Oui, tout à fait », 42 % pour « Oui, plutôt »). Inversement, 27 % répondent « Non » (19 % pour « Non, plutôt pas » et 8 % pour « Non, pas du tout »), 5 % ne se prononcent pas.
Plus de quatre dirigeants sur dix (41 %) considèrent que « la nouvelle composition de l’Assemblée nationale » est susceptible d’avoir des « conséquences négatives sur « la situation » de leur entreprise (5 % évoquent des « conséquences positives », 49 % n’envisagent « pas de conséquences », 5 % ne se prononcent pas).
Le patronat a salué la nomination de Michel Barnier
Les résultats des élections législatives anticipées des 30 juin et 8 juillet et l’absence de choix par le président de la République, Emmanuel Macron, d’un Premier ministre pour succéder à Gabriel Attal, jusqu’à la nomination de Michel Barnier, le 5 septembre, ont suscité l’inquiétude de nombreux dirigeants.
Situation jusque-là jamais vue sous la Ve République : l’hémicycle de l’Assemblée nationale est morcelé. Le Nouveau Front populaire, alliance de gauche qui a échoué à imposer la nomination de la haut fonctionnaire Lucie Castets à Matignon, détient une faible majorité relative, devant le camp présidentiel et le RN.
Emmanuel Macron a choisi comme chef du gouvernement Michel Barnier (Les Républicains, LR, droite) sur la foi de « l’engagement » du Rassemblement national (RN, extrême droite) à ne pas voter d’emblée une motion de censure, d’après Le Monde.
Le Mouvement des entreprises de France (Medef), la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et l’Union des entreprises de proximité (U2P) ont salué cette nomination.
* « La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation », précise OpinionWay.
Timour Aggiouri
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