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E-commerçants : les clés pour se préparer à la concurrence asiatique en 2018
« Les e-commerçants abordent l’année 2018 avec un capital de confiance important » relève l’édition 2018 de l’étude annuelle de la Fevad. Pour que cette positive attitude persiste une seule solution : rester compétitif face aux nouveaux acteurs du marché.
9 e-commerçants sur 10 sont confiants en leur avenir ! Les sondés de la Fédération du E-commerce et de la Vente À Distance (Fevad) ont fait preuve d’optimisme lors de cette 7ème étude annuelle sur le moral des acteurs du secteur. Les prévisions sont radieuses : une croissance de la performance financière pour 63 % des interrogés, une amélioration des finances pour 80 % de sociétés en déficit et une augmentation du chiffre d’affaires anticipé pour 83 % des e-commerçants en 2018. Un nuage dans cette atmosphère idyllique attire cependant l’attention : l’arrivée de nouveaux acteurs asiatiques, moins chers, qui grappillent des parts de marché, en France comme en Europe.
La concurrence venue d’ailleurs
La Fevad n’a pas encore mesuré la menace que ces nouveaux entrants peuvent représenter. Or, leur grignotage du marché européen pourrait bientôt impacter la croissance des e-commerçants français. Selon une enquête du magazine de consommation LSA, environ 140 000 vendeurs marketplaces et e-marchands chinois seraient actifs en Europe. Ils se démarquent essentiellement sur les secteurs du high-tech et de la mode, proposant aux internautes des prix très bon marché. Pour pouvoir afficher des tarifs aussi bas aux Européens, ils fonctionnent en réseau : la marchandise des PME chinoises est regroupée en un colis par un tiers afin d’abaisser les frais de transport. Les Européens sont d’ailleurs prêts à attendre plus longtemps leurs commandes pour payer moins cher. Pour preuve, en 2016, les achats des internautes belges sur les sites chinois ont augmenté de 63 % en un an.
Le référencement en tête des préoccupations
Comment faire face à cette concurrence en plein développement ? Pour la Fevad, les investissements en référencement (naturel et payant) afin d’être affiché en tête des recherches Google, vont capitaliser le plus d’investissements en 2018. Tout miser sur la communication numérique est donc la stratégie choisie par une majorité d’e-commerçants, relayant la publicité off-line au second plan (investissement en baisse pour 22 % des sondés).
Le m-commerce, enjeu d’avenir
Posséder un site compatible avec les mobiles est, de même, une évidence pour être concurrentiel. Le m-commerce reste dans le top des priorités des e-commerçants pour 2018. Et il y a de quoi : selon l’étude « Le e-commerce grand public » publiée par l’institut d’études privé et indépendant Xerfi en octobre 2017, 1 achat sur 4 a été réalisé sur un mobile en 2016.
La livraison bientôt gratuite pour tous ?
Autre enjeu : les frais de livraison, véritables freins à l’achat en ligne. La Fevad estime que « la livraison gratuite s’impose comme un levier de performance quasi incontournable pour les e-commerçants ». En effet, l’étude révèle que 70 % des acteurs de ce secteur proposent déjà des offres comprenant la livraison gratuite et 20 % sont en train de développer les leurs.
Et si la solution était de collaborer ? Certains e-commerçants l’ont bien compris : on est toujours plus fort à plusieurs ! Suivant cette logique, de plus en plus de collaborations startups/e-commerçants voient le jour. Près de la moitié des répondants déclarent déjà travailler en partenariat avec des jeunes pousses. Et vous ?
Melissa Carles
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