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Les entrepreneurs français confiants face à l'avenir
Bilan optimiste de l’entrepreneuriat et regain de croissance dans les petites entreprises. C’est le résultat de la dernière étude Hiscox. Ainsi, près de deux tiers des entrepreneurs français interrogés ont constaté une croissance de leurs revenus. Une bonne santé qui semble être avant tout portée par le dynamisme de la génération Millenials.
C’est en France que le niveau d’optimisme des entrepreneurs a le plus augmenté, passant de 41 à 56% selon l’étude* Hiscox « L’ADN de l’entrepreneur ». Deux raisons à cela : la croissance de leurs revenus –constatée par 62% des entreprises– et l’augmentation de nouveaux clients en 2017, déclarée par 69% d’entre eux. De fait, 28% des chefs d’entreprise en France prévoient d’embaucher l’an prochain, contre 21% l’an dernier.
Nouveaux clients et nouveaux produits
« Cet optimisme se reflète dans la hausse du niveau d’optimisme des six pays couverts par l’étude et par le nombre record d’entreprises qui font état d’un accroissement de leur chiffre d’affaires et du nombre de leurs clients », signale Bronek Masojada, directeur général d’Hiscox. Les facteurs de croissance pour ces entrepreneurs sont nombreux : 64% pensent gagner de nouveaux clients et 47% voient la demande se stabiliser ou augmenter. Pour y répondre, plus de la moitié d’entre eux prévoient également de lancer un nouveau produit en 2018. 27% citent également l’impact des changements fiscaux positifs et 23% des politiques publiques favorables aux entrepreneurs. Trois bémols à cet optimisme ambiant : la forte concentration de certaines activités : une petite entreprise sur six (16%) réalise la moitié ou plus de son chiffre d’affaires auprès de son principal client. La proportion moyenne s’établissant à environ un quart du CA (25,5%). Une concentration de l’activité plus marquée dans les secteurs du transport et des services aux entreprises. Parmi les principales craintes évoquées par les chefs d’entreprise, celle de ne pas être payée par certains clients, une inquiétude particulièrement prégnante dans les secteurs de la construction, de l’immobilier, de l’énergie et du transport. Enfin, la lourdeur administrative reste considérée comme un frein majeur. Les entrepreneurs français restent ceux qui y consacrent le plus de temps : 4 heures 36 minutes par semaine, contre 5 heures il y a deux ans.
Moins d’heures de travail mais moins de congés
Au vu de la croissance de leur activité, la proportion d’entreprises signalant une augmentation de leur charge de travail a fortement augmenté dans l’Hexagone, passant de 58 à 63%. Les dirigeants et managers de PME déclarent aussi avoir pris moins de congés que l’année dernière (21,7 jours en 2017 vs 23,8 jours en 2016). Paradoxalement, ils auraient travaillé légèrement moins que l’an passé. Sur l’ensemble des marchés, la moyenne hebdomadaire est de moins de 41 heures, contre plus de 42 en 2016. Ce sont les plus jeunes sondés qui ont réduit le plus la durée de leur semaine de travail : les moins de 30 ans déclarent travailler désormais un peu plus de 35 heures par semaine, contre près de 41 heures l’année précédente. Faut-il y voir une relation de cause à effet, la génération des Millenials est en tête du classement du bien-être. Les jeunes entrepreneurs se montrent les plus optimistes : contrairement à leurs aînés, la moitié des moins de 30 ans et 46% des entrepreneurs âgés entre 30 et 39 ans déclarent se sentir mieux qu’il y a un an dans leur travail. « On constate une amélioration manifeste de la situation des millenials (les 20-30 ans, dits « génération Y »). La plupart d’entre eux non seulement prospèrent, mais sont aussi confiants en l’avenir », confirme Bronek Masojada. Autre enseignement de l‘étude qui revêt son imortance, il ferait bon travailler dans une PME. Les avantages y sont nombreux, au premier rang desquels la flexibilité des horaires de travail, le sentiment de mieux contrôler sa vie et la possibilité de travailler à domicile. Davantage de sondés mettent également en avant la diminution du stress et des problèmes de santé dans les plus petites entreprises.
*9e édition de l’étude Hiscox « ADN d’un entrepreneur » auprès de plus de 4.000 entrepreneurs ou responsables d’entreprises de moins de 50 salariés en Europe (France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne et Royaume-Uni) et aux États-Unis.
Charlotte de Saintignon
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