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Entrepreneurs : « L’instinct du rebond est bon pour la santé »
Lorsque son entreprise fait faillite, il n’est pas facile de rester positif. Pourtant, cela est essentiel pour conserver sa santé et rebondir rapidement. Le fondateur de l’observatoire Amarok, Olivier Torres, nous apprend à devenir optimiste en toutes circonstances.
« Entreprendre est bon pour la santé. Mais la variance des entrepreneurs est plus élevée : ils ont des hauts très hauts et des bas très, très bas. Certains peuvent donc craquer. » Olivier Torres, fondateur de l’observatoire Amarok qui analyse la santé des dirigeants de PME, intervient à l’événement parisien « 24 heures chrono pour rebondir ». Organisée par l’association Second Souffle et par la CCI Paris Île-de-France, cette deuxième journée nationale est dédiée aux chefs d’entreprise dont la faillite n’a pas atténué la volonté de réussir. Rebondir en bonne santé est d’ailleurs l’objet de la conférence menée par Olivier Torres, qui dresse le portrait d’entrepreneurs rongés par le stress, mais dont l’échec ne doit pas assombrir leurs ambitions.
Affronter les difficultés de son entreprise
L’« effet Gulliver »
« 99,4 % des entreprises sont des PME » rappelle le fondateur de l’observatoire Amarok. Elles fournissent à elles seules 7 millions d’emplois alors que les grands groupes n’en offrent que 4,5. Les entrepreneurs, créent, en inventant leur propre activité, 3 millions d’emplois. Et pourtant, Olivier Torres regrette que la vision de la société soit victime d’un « effet Gulliver » : le monde n’est vu qu’à travers les géants, les grandes sociétés, sur lesquelles il est plus simple de mener des études. De ce fait, la vision que possède le plus grand nombre des entreprises françaises est faussée.
Des entrepreneurs épuisés
Olivier Torres énumère ainsi 4 points noirs communs à tous les entrepreneurs. Le stress d’abord. Souvent permanent, il est un mal partagé par les dirigeants. Il est dû à l’incertitude du carnet de commandes sur lequel repose l’activité d’une petite entreprise et les relations difficiles que cela engendre avec les banquiers, frileux à s’engager. La surcharge de travail fait aussi partie de la vie d’entrepreneur : « pas de 35 heures pour les dirigeants, ils sont en moyenne à 55 heures » s’exclame le président de l’observatoire. Ce travail acharné, entre autres, entraîne une solitude du chef d’entreprise parfois dure à supporter, alerte Olivier Torres : « selon nos études, 15,6 % des dirigeants de PME sont en risque de burn-out. »
Les 3 piliers du bonheur
Comment surmonter ces difficultés ? « Le premier facteur bon pour la santé est de se sentir maître de son destin : si je réussis, c’est grâce à moi et si j’échoue aussi » s’enthousiasme l’expert. Le second : le « hardiness », autrement dit l’endurance. « L’échec n’est que le brouillon de la bonne copie que je rendrai plus tard » : voici son mantra. « Si je tombe, je me relève. L’instinct du rebond est bon pour la santé. S’il n’y a plus d’espoir, il y a toujours l’espérance. » Enfin l’optimisme est le dernier pilier pour rebondir en bonne santé termine le conférencier : « les optimistes vivent mieux et plus longtemps que les pessimistes : lorsqu’un homme sait pourquoi il se lève le matin, son labeur est beaucoup moins lourd. »
Melissa Carles
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