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Freelances : 37 ans de moyenne d'âge pour les créatifs, 35 % de PME et TPE pour clientes
Sur 700 000 freelances, 10 % sont des créatifs dont la plateforme Creads détaille les caractéristiques : 37 ans en moyenne, 54 % de travailleurs à plein temps, 37 % de Parisiens, 57 % d’hommes. Ce sont des adeptes des horaires variables puisque 55 % d’entre eux avouent travailler après 20h. Leur clientèle est composée de 25 % de PME et de 10 % de TPE.
Auto-entrepreneurs, affiliés à l’Urssaf (78 %) ou à la Maison des Artistes (22 %) : selon une enquête de la plateforme collaborative Creads (50 000 inscrits), les 70 000 freelances créatifs sont majoritairement des graphistes (47 %), mais aussi des concepteurs-rédacteurs (14 %), des directeurs artistiques ou infographistes (13 %) . « Je me suis lancée après une quinzaine d’années en agence », confie Stéphanie, graphiste qui a choisi la plateforme Creads pour tenter l’aventure en janvier 2015. Elle fait partie des 43 % de femmes qui travaillent en indépendantes et voit, pour l’instant, beaucoup d’avantages à sa situation. Sur le plan professionnel, « j’ai retrouvé du plaisir, je peux me consacrer pleinement aux projets de mes clients. Surtout, je prends du temps avec eux. Ils me racontent ce qu’ils veulent, je les écoute, je les questionne et je leur fait des propositions. La relation est très directe. Je vois la différence avec l’agence avec des retours sans faux-semblants. Je travaille autrement, j’ai oublié le planning qui m’était imposé avec parfois seulement 4 heures pour travailler sur un logo ». Le déclic qui l’a poussée à changer de statut sans changer de métier ? Une certaine usure dans le carcan/cocon de la structure qui l’employait et l’aspiration à l’équilibre entre travail et famille. Cette équation lui permet aujourd’hui d’avoir une clientèle et de la fidéliser.
Créatrice, commerciale, comptable…
Mais la créatrice n’est jamais sûre qu’un projet sera accepté ou qu’un contrat sera reconduit ; n’ayant plus de protection salariale, elle ressent d’autant plus la fragilité de son statut, même si elle assume ce risque. « J’ai appris d’autres métiers. Je suis commerciale et aussi comptable. J’ai un tableau Excel où je note tout : « en cours », « en facturation » et « payé en 2016 ». Je sais exactement où j’en suis et j’ai appris à mettre de côté », poursuit Stéphanie qui aime bien travailler le matin (25 % des créatifs interrogés par Creads travaillent avant 9h, 56 % entre 9h et 12h) ou le soir après 20h comme 55 % des autres freelances. L’enquête fait tomber un mythe parfois tenace chez les salariés envieux : les créatifs freelances ne sont pas en perpétuelles vacances. Si 37 % disent avoir fait ce choix pour n’avoir aucune contrainte vis-à-vis des horaires (28 % pour le choix des projets, 24 % pour ne plus avoir de lien de subordination et 11 % seulement en vue « d’une meilleure rémunération »), cette liberté a un prix : ils sont également très actifs le week-end pendant lequel ils consacrent environ 8h à leur travail !
25 % de PME et 10 % de TPE pour clientes
En dépit de leur talent, d’une grande flexibilité et d’un investissement total dans les projets de leurs clients, la vie des freelances est loin d’être facile : le manque de réseau (49%) et la concurrence des autres créatifs (29%) font partie de leurs principales difficultés. Ils étaient en effet 8 % de créatifs freelances avant 2005, 32 % entre 2006 et 2010 et 60 % entre 2011 et 2015. Ils travaillent pour 25 % de PME et 10 % de TPE, mais 68 % d’entre eux indiquent qu’il leur est difficile de trouver seuls des clients. Pour résoudre en partie ce problème, Ronan Pelloux et Julien Mechin, co-fondateurs de la plateforme Creads en 2008 soulignent que leur « ambition est de leur apporter des projets pour qu’ils [les créatifs] puissent se concentrer sur leur savoir-faire : la création graphique, peu importe leur réseau, leur localisation ou leurs conditions sociales ». Julien Mechin insiste : « leur statut implique des réglementations, des processus administratifs qui ne sont pas forcément leur préoccupation principale. Ainsi, notre rôle est de rassurer les clients, faciliter les contacts, proposer des missions aux créatifs et lorsque le travail a été fait, de les rétribuer ». L’aspect collaboratif de la plateforme permet de les accompagner, de favoriser leur activité. « Les créatifs freelances ont besoin d’être protégés, alors on mutualise les bonnes pratiques », poursuit-il. Le résultat est sans appel : + 1 822 % d’inscrits entre 2008 et 2016. Parmi eux, 37% vont plusieurs fois par mois sur le site, 67 % estiment que la qualité des sujet est satisfaisante ou très satisfaisante et 78 % que leur participation à cette communauté est valorisante pour leur portfolio.
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