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Un futur retour du suramortissement pour encourager les TPE-PME à se digitaliser ?
La possibilité d’un futur suramortissement dédié aux TPE-PME a été évoquée par le ministère de Bercy. Il aurait pour mission de pousser les petites entreprises à investir dans le digital.
« Il y a une réflexion en cours sur un suramortissement, plutôt destiné aux PME, mais le contour exact de cette mesure et le coût ne sont pas du tout déterminés pour le moment » a confié le ministère de l’Économie à l’Agence France Presse (AFP), le mercredi 13 septembre. Décrit comme un « petit coup de pouce supplémentaire » aux petites entreprises pour les aider à se digitaliser et à faire « des investissements fléchés (sur les) robots et la numérisation », le dispositif pourrait voir le jour avec le projet de loi de finances pour 2019.
Un système très apprécié des dirigeants
Ce système de suramortissement avait déjà été mis en place par loi Macron en 2015 et était valable pour les investissements réalisés jusqu’au 14 avril 2017. Grâce à lui, les entreprises bénéficiaient d’un avantage fiscal qui permettait de déduire de son résultat imposable 40 % du prix de son investissement dans un nouvel équipement moderne par exemple. Toutes les entreprises étaient alors éligibles à ce système, quel que soit leur secteur ou leur taille, ce qui n’est pas le cas de cette possible nouvelle mesure qui ne concernerait que les PME, selon le cabinet de M. Le Maire. Très apprécié par les chefs d’entreprise, le dispositif avait même été prolongé d’un an.
Des petites sociétés en retard sur le numérique
C’est donc en toute logique que le gouvernement songe une nouvelle fois à utiliser le suramortissement pour pousser les PME françaises à effectuer leur transition digitale, elles qui accusent un retard non-négligeable. Selon un rapport du cabinet d’audit Deloitte publié fin 2017, seulement 11 % des TPE-PME françaises de moins de 50 salariés sont équipées d’outils digitaux de productivité. Elles sont deux fois moins nombreuses que leurs homologues européens.
Ces petites entreprises françaises représentent pourtant 99 % des sociétés françaises. Leur retard impacte donc la compétitivité économique de la France. Le suramortissement pourrait donc être une partie de la solution, mais « rien n’est arrêté » précise France Industrie, l’organisation professionnelle représentative de l’industrie en France.
Rendez-vous le 20 septembre, où le Premier ministre pourrait faire des déclarations sur le sujet lors de la présentation d’un plan d’action pour la transformation numérique de l’industrie.
Melissa Carles
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