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Les « influenceurs » du web, petits entrepreneurs à la grande renommée
Les « influenceurs » du web étaient au cœur du salon SME version 2018. Le décryptage de leur présence numérique, corrélée à leurs poids en « followers/abonnés » faisait l’objet d’une rencontre à guichets fermés. Secrets de fabrication, réseaux et méthodes de travail ont été analysés pour tenter d’expliquer une réussite autant virtuelle que réelle.
« Il y a quatre ans, j’étais salariée d’une grande société. Puis j’ai monté une entreprise, écrit un livre… De minitel native, je suis devenue startuppeuse du web ». Frédérique Cintrat raconte sa plongée sur le net lors de la conférence événement qui s’est tenue le 1er octobre 2018, sur le Salon SME. Fondatrice d’Axielles (assurance pour les femmes entrepreneurs) et de la société de conseils Assurancielles (silver économie et fonctionnement en réseau), c’est une influenceuse qui compte 20 000 abonnés sur LinkedIn et 6 000 sur Twitter. Elle pose la question qui brûle toutes les lèvres des visiteurs : « On peut passer un temps fou sur les réseaux sociaux, mais peut-on le transformer en business ? »
« Avoir un angle, se différencier des autres »
Pierre Paperon, confondateur de Solid « couteau suisse de la blockchain » a été suivi par 700 000 followers sur Twitter, en français et en anglais. « J’ai abandonné il y a 4 ans, j’ai basculé sur LinkedIn et aujourd’hui, je poste seulement ce qui me semble intéressant. J’écris quand j’ai quelque chose à partager. Il faut avoir un angle ». C’est aussi le credo de Pauline Laigneau, cofondatrice de la marque de joaillerie Gemmyo qui revendique 100 000 abonnés sur Facebook, 30 000 sur Instagram et a pour atout « l’influence par différenciation ». Elle a osé se lancer dans la joaillerie, « un univers où les marques les plus connues ont 200 ans d’existence ». Elle les défie avec ses moyens,. « Il faut être différent pour émerger, être remarquable pour exister et apporter de l’audace ». Son podcast d’une heure est suivi par 20 000 personnes environ.
Générer des contacts et du business
Pour être contacté, raconte Cyril Bladier, dirigeant de Business-on-Line, rien de plus facile : mettre ses contenus sur LinkedIn. S’astreindre à les travailler. « Aux USA, 80 % du business passe par là. C’est un porte-avion pour les cadres. En 3 ou 4 interactions, vous savez si vous allez vous entendre avec quelqu’un », indique Pierre Paperon. Et si les chiffres de followers peuvent donner le tournis, car « il y a un poids de l’expertise que l’on vous prête », il faut toujours relativiser son rôle ». Pour ces influenceurs, aucune « recette de cuisine » pour se différencier dans le monde virtuel, mais une visibilité afin de mener à bien leur entreprise dans le monde réel. Un point commun cependant : « à un moment on incarne une marque », conclut Frédérique Cintrat.
Claire Padych
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