Initiative France et BNP Paribas renouvellent leur engagement pour créer une « Start-up Nation »

« Les entreprises innovantes ont un potentiel et des besoins en financement plus élevés » certifie Louis Schweitzer, président d’Initiative France. Le réseau d’accompagnement des créateurs d’entreprise a renouvelé, le 11 octobre 2017, sa convention de mécénat avec la banque BNP Paribas. Liées depuis 2012, les deux institutions ont trois principales missions pour leur nouveau partenariat a dévoilé Marie-Christine Capobianco, directrice des réseaux France de BNP Paribas : « accompagner l’entrepreneuriat innovant, l’entrepreneuriat féminin et l’entrepreneuriat social ».

Créer une « Start-up Nation »

Pour parvenir à leurs objectifs communs, la BNP Paribas aidera le réseau Initiative France Innovation à étendre ses actions à d’autres régions que celles actuellement couvertes (l’Aquitaine, le Languedoc-Roussillon, le Limousin, l’Auvergne, le Nord-Pas-de-Calais et l’Île-de-France). Des équipes de BNP Paribas spécialisées dans l’accompagnement des entreprises innovantes orienteront les créateurs qui en ont besoin vers le réseau Initiative France. Les agences de la banque informeront aussi leurs clients en mettant à leur disposition des supports de communication Initiative France. Grâce à un don financier et à cette aide matérielle, les deux partenaires espèrent participer à la création d’une « Start-up Nation ».

Des engagements partagés

C’est avec cette même volonté que BNP Paribas a développé son label « WAI » (We Are Innovation) favorisant le développement d’entreprises à forte croissance. « La BNP s’engage sur un domaine nouveau qui n’est pas normalement financé par les banques » avance Marie-Christine Capobianco. Il propose différentes solutions notamment des programmes d’accélération/connexion business et investissements en capital. De son côté, Initiative France continue de favoriser l’accès au prêt d’honneur qui « ne réduit pas la capacité d’emprunt d’une entreprise mais la renforce » selon Louis Schweitzer. Thibaut Chary, fondateur de la startup de 16 salariés Yespark, était présent lors de la signature de l’accord. Il a bénéficié d’un prêt d’honneur Initiative France grâce auquel il n’a « pas encore eu besoin de lever des fonds » a-t-il affirmé.

Le timing parfait pour une levée de fonds

Le jeune entrepreneur est d’ailleurs convaincu que bénéficier d’un prêt d’honneur est une solution pour éviter de lever des fonds de manière précipitée. « Lever des fonds trop tôt est une grosse erreur. Les entrepreneurs le font souvent pour continuer à susciter la passion chez les gens. Mais il y a d’autres moyens » prévient-il. Louis Schweitzer relativise ce témoignage. « Une entreprise qui a la crédibilité et le besoin ne doit pas trop tarder pour lever des fonds. Certains patientent trop longtemps et voient leur développement ralentir. Or, si une startup ralentit sa croissance, une autre société va exploiter le créneau et ce sera la première qui remportera la mise.»

Toutes ces actions menées en faveur des startups n’empêchent pas le président d’Initiative France de préciser que le futur comporte bien d’autres protagonistes. « Les acteurs de l’économie de demain ne sont pas que les entreprises innovantes. On les choie particulièrement mais ce sont toutes les sociétés déjà existantes et tous ceux qui entreprennent qui dessineront l’avenir ». « Ce qui compte, c’est l’esprit entrepreneurial » enrichit Marie-Christine Capobianco.

Melissa Carles