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La majorité des prêts garantis par l’État (PGE) sont « déjà remboursés »
La Banque de France constate que « les entreprises remboursent correctement leurs PGE », dans un communiqué du 5 février consacrées aux activités de la Médiation du crédit.
Les entreprises ayant à leur passif un prêt garanti par l’État (PGE) remboursent « correctement » cet emprunt, confirme la Banque de France dans un communiqué diffusé le 5 février, intitulé « La médiation du crédit, moins sollicitée en 2023 mais toujours vigilante ».
Au total, « plus de 52 % des encours [des PGE] sont d’ores et déjà remboursés », se félicite l’institution, notant que « les demandes de restructuration de PGE par la médiation du crédit ne concernent qu’un nombre limité d’entreprises ».
Les 500 demandes de restructuration transmises en 2023, sur 1 400 dossiers éligibles à la médiation du crédit, s’inscrivent « dans le cadre de l’accord de place spécifique conclu le 19 janvier 2022 par Bercy, la Banque de France, la Fédération bancaire française (FBF) et l’Institut d’émission d’Outre-mer, qui, devant initialement arriver à expiration en fin d’année dernière, a été prorogé jusqu’au 31 décembre 2026 au profit des TPE/PME.
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560 entreprises accompagnées
Le dispositif de restructuration « a permis d’accompagner environ 560 entreprises en 2022 et 2023 en leur permettant d’étaler le PGE sur une durée de deux à quatre années supplémentaires par rapport à l’échéancier initial, avec maintien de la garantie de l’État, en parallèle du réaménagement des autres financements bancaires », vantaient le 7 janvier dernier les différentes parties de l’accord dans un communiqué.
D’après ce document, « plus de 50 milliards de crédits ont été intégralement remboursés sur les 107 milliards d’euros octroyés aux TPE/PME depuis 2020 ».
Tous dossiers confondus, la médiation du crédit a retrouvé l’année dernière « des niveaux de sollicitations comparables à la situation pré-pandémique », dans « le mouvement de normalisation amorcé au deuxième trimestre 2022 », précise la Banque de France.
Les PGE ont été lancés en mars 2020, en pleine pandémie de Covid-19. Comme la création du Fonds de solidarité et l’élargissement de l’activité partielle (ancien chômage partiel), le dispositif visait à limiter les répercussions économiques et sociales de la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19.
Le robinet du crédit fonctionne encore pour les PME
Le taux d’obtention de crédits s’est maintenu à un haut niveau pour les PME au quatrième trimestre de l’année 2023, a fait savoir le 2 février la Banque de France, notant des tendances similaires pour les ETI.
Selon un communiqué diffusé par l’institution, 19 % des petites et moyennes entreprises ont demandé des nouveaux crédits d’investissement, comme au trimestre précédent. La quasi-totalité (96 %) des PME « ayant demandé un prêt l’ont obtenu en totalité ou à plus de 75 % ».
Concernant les crédits de trésorerie, la part de petites et moyennes entreprises ayant réclamé de nouveaux financements « est stable à un niveau bas », le taux d’obtention ayant crû « légèrement, à 86 % ».
Les demandes de lignes de crédit et de crédit d’équipement sont demeurées « largement satisfaites », au-delà de 90 %. « Parmi les crédits d’investissement, les crédits d’équipement sont destinés à financer des immobilisations incorporelles ou corporelles, hors biens immobiliers », selon une définition de la Banque de France.
Le coût du crédit pénalise les petites et moyennes entreprises : seules « 40 % » d’entre elles rapportent que « leurs conditions de crédit sont restées stables ou ont baissé par rapport au trimestre précédent », soit une minorité parmi toutes ces structures.
Timour Aggiouri
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