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L'absentéisme fortement corrélé à la taille de l'entreprise
Si les TPE comme les grands groupes affichent des taux d'absentéisme assez bas, les entreprises de taille intermédiaire accusent le choc en raison de l'absence de politiques de prévention, selon le baromètre Mercer. Explications de Stéphane Mary, directeur technique prévoyance et santé de l'organisme.
L’absentéisme s’aggrave en entreprise. Son taux a augmenté de 5,9%, entre le premier trimestre 2012 et 2013, passant de 3,06% à 3,24%, selon le cabinet Mercer qui a sondé 1 500 entreprises de son portefeuille clients. Soit 12 jours par an par salarié entre janvier et mars, contre 11 jours pour la même période en 2012. « Mais selon nos premières estimations, ce taux devrait fléchir au deuxième trimestre pour se stabiliser au niveau de l’an passé », prédit Stéphane Mary, directeur technique prévoyance et santé chez Mercer.
Prévention de l’absentéisme et aide au retour à l’emploi
Ces résultats sont toutefois à nuancer selon la taille de l’entreprise. Si les petites entreprises comme les plus grandes affichent des scores assez bas, le taux grimpe, en revanche, pour les entreprises de taille intermédiaire. Ainsi il est de 1,52% dans les structures de 1 à 10 salariés, de 2,13% pour les sociétés de 2 500 à 5 000 personnes et de 2,09% au-delà. En revanche, il s’affiche à 3,15% pour les structures dont les effectifs sont compris entre 500 et 1 000 employés. « Les salariés perçoivent leur rôle comme plus important et plus valorisant dans les TPE », explique Stéphane Mary. En outre, « la couverture sociale complémentaire souvent moins protectrice voire absente a un effet dissuasif ».
A l’inverse, dans les grandes entreprises, les responsabilités sont plus diluées. Mais « les politiques de prévention mises en place par les DRH portent leurs fruits ». En l’occurrence, l’amélioration des conditions de travail, la gestion des carrières ou encore l’aide au retour à l’emploi après un congé maladie.
Manque de moyens dans les ETI
Entre les deux, la concentration des responsabilités et la fragilité économique des entreprises de taille intermédiaire (ETI) engendrent une augmentation « des risques psycho-sociaux (stress, surmenage…) plus importantes que dans les sociétés de taille plus grande ». En cause : « le manque de moyens financiers pour traiter ce problème et l’absence de structures RH pour se saisir de ce sujet », constate Stéphane Mary. D’où une position « inconfortable, un peu entre deux chaises ».
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