Le chiffre d’affaires des entreprises de proximité a baissé de 1,4 % au deuxième trimestre

Le printemps n’a pas marqué de renaissance pour le chiffre d’affaires des entreprises de proximité. Ces professionnels ont connu une dégradation de 1,4 % de leur activité au deuxième trimestre 2024 n’épargnant aucun secteur, ont fait savoir le spécialiste des études Xerfi Spécific et l’Union des entreprises de proximité (U2P), organisation patronale interprofessionnelle, dans une enquête parue en juillet. Leur chiffre d’affaires avait diminué de 1,1 % au trimestre précédent.

La construction a subi un recul de 3 %

Le secteur de la construction a connu le recul le plus important de leurs ventes au cours du deuxième trimestre (– 3 %), en raison « des mauvais résultats des artisans du bâtiment comme de ceux des travaux publics ». Les entreprises de proximité de l’alimentation ont connu une diminution de 1,9 %, quand les professionnels libéraux ont enregistré une baisse de 0,8 %.

Sur un an, « la tendance globale se détériore pour atteindre – 1,5 % » tous secteurs confondus, précise Xerfi Spécific et l’U2P. Comme au trimestre précédent, les entreprises de proximité de l’alimentation ont subi « la baisse la plus forte » sur un an, à hauteur de 3,5 %, devant la construction, en repli de 2 %. Si la fabrication et les services ont souffert d’un recul de 1 %, les professionnels libéraux ont enregistré une stagnation.

L’augmentation des prix permet aux entreprises de proximité d’afficher des données plus reluisantes. « En valeur, le chiffre d’affaires est stable comparé au deuxième trimestre 2023, soutenu par l’inflation qui reste tenace même si elle décélère depuis plusieurs mois », indiquent Xerfi Spécific et l’U2P. Cette même inflation qui pénalise le chiffre d’affaires.

Une croissance économique faible mais persistante

Les entreprises de proximité sont pénalisées par un « environnement économique » peu propice à l’envolée des ventes, comme le rappelle l’étude. Le produit intérieur brut (PIB) a crû en volume de 0,2 % au deuxième trimestre, après 0,3 % entre janvier et mars, évalue l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans un document publié le 30 août.

Selon les calculs de l’organisme, l’acquis de croissance pour 2024 – soit la hausse que peut atteindre le PIB sur l’année en cas de surplace au cours des troisième et quatrième trimestre – s’élève à 0,9 %. L’Insee évalue la croissance au troisième trimestre à 0,4 % (0,3 % dû aux Jeux olympiques et paralympiques), selon une note datée du 9 septembre.

Les entreprises de proximité prévoyaient un été peu propice aux affaires. Selon Xerfi Spécific et l’U2P, 23 % anticipaient un recul, contre 10 % s’attendant à « une amélioration ».

Timour Aggiouri