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Le Medef dévoile une nouvelle plateforme qui simplifie les embauches en alternance
Le top départ est lancé pour promouvoir l’alternance ! Le Medef, le ministère du Travail… les campagnes pour développer l’apprentissage en France se succèdent. Une généralisation qui est, selon le gouvernement, essentielle pour contrer le chômage.
« Nous, entrepreneurs, il faut que l’on motive nos adhérents à prendre plus d’apprentis ! » affirme avec conviction Pierre Gattaz, à l’ouverture de la conférence du Medef sur l’apprentissage. Le mercredi 25 avril, 2 jours avant la présentation au Conseil des ministres du projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, le Medef introduit sa propre campagne pour l’alternance. Le président du réseau d’entrepreneurs considère l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche comme des modèles en la matière. « Les Allemands comptent 1 million d’apprentis. En France, nous n’en avons que 400 000. Dans ce pays comme en Suisse, de plus en plus de chefs d’entreprise sont issus de cette formation. » Selon lui, miser sur l’alternance permettrait de combler les 300 000 à 500 000 métiers qui ne sont pas pourvus.
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La 1ere plateforme digitale pour simplifier l’alternance
« Les réformes du gouvernement vont d’ailleurs dans le bon sens » estime-t-il. Sur les 20 mesures pour la réforme de l’apprentissage qui seront débattues au Parlement à partir du mois de juin, 10 sont directement adressées aux entreprises. Le but est de développer l’offre de formation afin de multiplier le nombre d’apprentis en France. C’est avec ce même objectif que le Medef a présenté sa nouvelle plateforme : To My Job, qui concentre les offres de postes en alternance. Le site propose aussi une géolocalisation des entreprises afin de choisir l’annonce qui correspond le plus aux souhaits de l’étudiant. De leur côté, les employeurs ont à leur disposition une CVtèque remplie de profils ciblés, afin de faciliter leurs recherches.
7 % des 16-25 ans sont apprentis
« On a absolument besoin des alternants. Les talents, le recrutement, c’est la clé de la compétitivité des entreprises », commente Viviane Chaine-Ribeiro Présidente de la fédération Syntec, représentant près de 1250 groupes et sociétés françaises des secteurs de ingénierie, des services informatiques et de la formation professionnelle. « L’apprentissage et l’alternance concernent tous les métiers. Il y a de très bons boulangers, de très bons coiffeurs, mais aussi de très bons ingénieurs qui sont passés par l’alternance. » Soucieux de contrer les idées reçues sur l’apprentissage, le ministère du Travail a lancé le 23 avril la campagne #DémarreTaStory, réalisée par des alternants pour leurs camarades. Elle invite les apprentis à filmer en story leur quotidien sur les réseaux sociaux et s’étendra sur 2 ans. Cette action, espère Muriel Pénicaud, permettra de grossir le rang des apprentis, qui représentent seulement 7 % des jeunes français de 16 à 25 ans aujourd’hui.
Le seul regret exprimé par Viviane Chaine-Ribeiro porte sur l’âge des alternants. « Une chose que je regrette dans la réforme ? Que l’on ait arrêté l’âge légal à 30 ans car à 40, 45 ou 50 ans on va avoir besoin de transformer ses compétences. Le fait d’être en alternance dans une entreprise n’entraîne pas le sentiment de déclassement lié au chômage. Tous les métiers se transforment : élargir la limite d’âge deviendra nécessaire. »
Melissa Carles
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