Le manque de communication freine l’entrepreneuriat des jeunes actifs

Plus d’un étudiant sur 3 souhaite entreprendre, mais le manque de liquidités de départ reste le premier des obstacles. C’est ce que révèle le baromètre réalisé par le Mouvement pour les jeunes et étudiants entrepreneurs (Moovjee), la banque CIC et l’Agence France Entrepreneurs (AFE) en partenariat avec OpinionWay sur les étudiants et l’entrepreneuriat, à l’occasion du Salon de l’éducation qui aura lieu le 17 novembre 2017. Pour 66 % des sondés, un soutien financier « changerait ou conforterait leur décision de se lancer ». Diverses aides sont proposées par différents organismes, mais un manque de communication empêche les futurs entrepreneurs de bénéficier de ces financements. Pour preuve, 81 % des étudiants interrogés déclarent ne pas avoir été informés sur les dispositifs d’aides à la création d’entreprise. Une situation qui, loin de s’améliorer, s’aggrave légèrement. En comparant ces résultats avec le premier baromètre réalisé il y a 8 ans, on peut constater une hausse de 7 %. « Un véritable déficit d’informations en la matière depuis des années » commente le rapport.

Les étudiants de plus en plus attirés par l’entrepreneuriat

L’image de l’entrepreneuriat auprès des jeunes continue, quant à elle, de s’améliorer avec 36 % des étudiants qui envisagent de créer leur entreprise, soit une progression de 2 % en un an. Mais seulement 20 % d’entre eux pensent se lancer dès la fin de leurs études. En effet, 95 % sont conscients que créer sa société dès son entrée dans la vie active est très compliqué. Ceux qui osent misent sur les atouts liés à leur jeunesse : leur capacité de travail (47 %) et leur enthousiasme (38 %). Ces qualités les distinguent, selon eux, de leurs aînés.

Une nouvelle plateforme dédiée à l’entrepreneuriat des 15-25 ans

Conscient que le manque de communication empêche les jeunes de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, le Moovjee a mis au point, avec 15 partenaires, une plateforme web dédiée à l’entrepreneuriat des 15-25 ans. En ligne à partir du 17 novembre 2017, Kangae mettra à disposition des jeunes « l’ensemble des ressources nécessaires pour les sensibiliser à l’esprit d’entreprendre et les accompagner dans leurs démarches entrepreneuriales, associatives ou de micro-projets éducatifs » détaille Dominique Restrino, cofondateur de l’institution.

Le soutien familial plus important que le financement

Même si le manque de financement est un handicap certain dans le lancement d’une société, il arrive tout de même derrière le soutien de la famille lorsque l’on interroge les étudiants sur les appuis qui leur semblent essentiels dans la réussite d’un projet entrepreneurial. Ex aequo à la seconde place, la possibilité de bénéficier du nouveau statut d’étudiant-entrepreneur et le soutien d’organismes et d’associations pour obtenir des financements sont, tout de même, sur le podium depuis 2009.

Méthodologie : Étude réalisée par l’institut OpinionWay pour MOOVJEE-CIC-AFE auprès d’un échantillon de 1001 étudiants et lycéens en lycée professionnel interrogé sur internet entre le 25 septembre et le 2 octobre 2017.

Melissa Carles