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PLFSS et PLF 2017 : aide aux indépendants les plus modestes et augmentation du CICE
Le projet de loi pour le financement de la sécurité sociale (PLFSS) et le projet de loi de finances (PLF) pour 2017 déterminent les futures mesures fiscales qui auront un impact sur les entreprises et les indépendants. Parmi elles, figurent la réduction du taux de cotisation maladie/maternité pour les indépendants les plus modestes et l’augmentation du CICE.
Le Projet de loi de financement pour la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2017 a été présenté à la presse le 23 septembre 2016. Il prévoit notamment que le taux de cotisation maladie/maternité, actuellement fixé à 6,5 % pour les travailleurs indépendants dont les revenus annuels sont inférieurs à 27 000 euros (70 % du plafond annuel de la Sécurité Sociale), sera réduit de manière dégressive jusqu’à 3,5 points : pour un travailleur indépendant disposant de 15 000 euros de revenus annuels, le gain annuel de la mesure s’élèvera à 234 euros. Autre mesure, le PLFSS fait coïncider avec l’année civile la période d’imposition de la taxe sur les véhicules des sociétés (TVS) qui va aujourd’hui du 1er octobre au 30 septembre de l’année suivante. Résultat : les entreprises payeront exceptionnellement, en 2017, 15 mois de TVS au lieu de 12.
Plusieurs dispositions favorables à la compétitivité des petites entreprises…
Cinq jours plus tard, le 28 septembre, le ministre de l’Economie et des finances a présenté le PLF 2017 en Conseil des ministres. Il comporte près de 60 mesures fiscales et budgétaires et prévoit un déficit public de – 2,7 % contre – 3,3 % en 2016. Il annonce la mise en place du prélèvement à la source qui sera effectif au 1er janvier 2018. Il crée une réduction d’impôt sur le revenu de 20 % après décote pour certains contribuables et généralise le crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile. Pour les entreprises, différentes mesures sont à souligner. Première disposition : le taux d’IS sera abaissé progressivement à 28 % d’ici 2020. Le mouvement se fera en quatre étapes : dès 2017 pour les PME jusqu’à 75 000 euros de bénéfices ; en 2018, pour les entreprises réalisant un CA jusqu’à 500 000 euros de bénéfices ; en 2019, pour les entreprises jusqu’à un milliard d’euros sur leurs bénéfices. En 2020, toutes les entreprises seront concernées. Deuxième mesure, le taux du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) passera de 6 % à 7 % pour les rémunérations versées à compter du 1er janvier 2017. Cette hausse représentera un allégement pour les entreprises de 3,1 milliards d’euros par an en 2018. Troisième annonce : le dispositif des jeunes entreprises innovantes (JEI) sera prolongé jusqu’au 31 décembre 2019. Quatrième mesure : la prime à l’embauche dans les TPE et PME en 2016 est prolongée en 2017 avec le même montant maximal de 4 000 euros. Par ailleurs, l’aide en faveur de la rémunération des apprentis est prolongée et complète l’aide TPE-jeunes apprentis accordée aux très petites entreprises ainsi que l’exonération des cotisations sociales dont bénéficient les contrats d’apprentissage. Enfin, le taux du crédit d’impôt est porté de 20 à 30 % pour certains investissements réalisés et exploités en Corse par les entreprises employant moins de onze salariés et dont le chiffre d’affaires annuel ou le total du bilan annuel n’excède pas deux millions d’euros. Et pour l’outre-mer, les abattements d’impôts dans les zones franches d’activités (ZFA) sont maintenus.
… mais un impact négatif sur la trésorerie des grandes entreprises
Le PLF comporte plusieurs articles qui auront un impact positif en trésorerie pour l’État, estimé à un peu plus de 1 milliard d’euros en 2017, mais qui seront défavorables à certaines grandes entreprises. En effet, le régime des acomptes d’IS pour les très grandes entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 250 millions d’euros est modifié : la quotité de l’acompte, actuellement fixée en fonctions des chiffres d’affaires à 75 %, 85 % et 95 % passe respectivement à 80 %, 90 % et 98 %. Enfin, le PLF prévoit le paiement d’un acompte de 50 % appliqué à la majoration de la taxe sur les surfaces commerciales (Tascom).
Mécontentement du Medef et du SNI
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