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Série mutuelle d’entreprise : « Se rapprocher de sa branche est le meilleur conseil que l’on puisse donner" ( Malakoff Mederic)
A cinq mois de l’échéance qui obligera toutes les entreprises à se doter d’une complémentaire santé obligatoire pour leurs salariés, les compagnies multiplient les conseils : se rapprocher de son expert comptable, de sa branche et négocier les prix des options.
Les entreprises doivent choisir la complémentaire santé la plus appropriée aux besoins de leurs salariés – selon le secteur d’activité – en vertu de la loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013, issue de l’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013.
Difficile pourtant de savoir exactement le nombre de PME et TPE qui se laissent encore un peu de temps pour commencer l’année 2016 avec la complémentaire idoine. « Le rôle des compagnies est de sensibiliser les entreprises », indique Christophe Scherrer, directeur du développement chez Malakoff Médéric, qui a mis en route depuis un an une force de frappe pour « prendre 10 % du marché, 50 % par les branches et 50 % directement auprès des chefs d’entreprise ». Pour ce faire, 200 personnes sont sur le pied de guerre via une plateforme téléphonique, internet et des réunions locales pour convaincre chaque chef d’entreprise que le produit de sa compagnie est le plus adapté à sa situation.
Rôle de l’expert-comptable
« Se rapprocher de sa branche est le meilleur conseil que l’on puisse donner », poursuit Christophe Scherrer. Un travail est donc mené en parallèle auprès des branches par les compagnies les plus importantes. Pour l’instant, 17 d’entre elles (sur les 700) recommandent Malakoff Médéric, avec des propositions sur-mesure dans des secteurs aussi différents que la cordonnerie, la métallurgie ou les CCI. Mais la montée en puissance des signatures de contrat est loin d’avoir atteint son apogée. Elle se poursuit, y compris pendant la période estivale. Et comme ses concurrentes, Malakoff Médéric a répondu à des appels d’offres (entre 50 et 100) auprès d’autres branches, plus attentistes. A l’instar du Cinov (métiers du conseil, de l’ingénierie et du numérique) : « Nous réfléchissons, nous examinons toutes les propositions en fonction du niveau des options et, en septembre, il y aura des organismes co-recommandés », annonce son délégué général.
En revanche, Mickaël Brun, délégué général d’ECF (fédération nationale de 22 syndicats régionaux d’experts-comptables et commissaires aux comptes de France) indique qu’après appel d’offres, son organisation a choisi Generali. Par ailleurs, il insiste sur « le rôle de l’expert-comptable qui est primordial pour aborder la question de la mutuelle », en particulier « auprès des chefs d’entreprises qui sont perdus ».
Ne pas prendre le panier de soins le moins cher
Pour Loïc Marie, directeur du développement sur les métiers santé/prévoyance au sein du cabinet Mercer, trois points de vigilance sont à observer : ne pas souscrire à l’offre panier de soins au plus bas et se méfier des offres trop alléchantes, mais s’attacher à une moyenne raisonnable; vérifier que les options complémentaires ne sont pas trop onéreuses pour le salarié qui devra payer la moitié du panier de soins et sera aussi imposable sur la mutuelle d’entreprise; avoir recours à un courtier conseil pour négocier les augmentations que les mutuelles ont prévu dans les années à venir. Et de conclure sur un point essentiel qui doit guider sa réflexion et les discussions : « le chef d’entreprise ne doit pas oublier qu’il conserve le droit de renégocier et/ou changer chaque année de mutuelle. »
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