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Le SMIC augmente de 3,05% à compter du 1er juillet 2006

Le Conseil des Ministres du 28 juin a approuvé la revalorisation de 3,05% du SMIC au 1er juillet en mettant l’accent sur des marges de manœuvre très limitées. Les syndicats considèrent ce relèvement insuffisant alors que le patronat le juge excessif.

Soucieux de renforcer le pouvoir d’achat des ménages, le gouvernement a décidé de revaloriser de 3,05% le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) à compter du 1er juillet 2006. Le SMIC horaire est ainsi porté à 8,27 euros bruts, soit 1.254,28 euros bruts mensuels pour 35 heures par semaine. En euros nets, le SMIC mensuel restera sous la barre de 1.000 euros, à 986 euros par mois.

En raison de l’inflation et de l’évolution du salaire horaire ouvrier, l’augmentation minimum mécanique aurait atteint 2,75%. Le gouvernement a donc décidé d’y ajouter un léger coup de pouce de 0,3%. La hausse du SMIC concerne 2,5 millions de personnes, soit 17% des salariés du privé.

Une étude publiée par le Ministère de l’Emploi souligne « l’effet d’entraînement » d’un tel relèvement sur les grilles salariales. Ainsi « l’augmentation du SMIC se répercute intégralement sur les salaires les plus bas, partiellement sur les salaires intermédiaires et pas du tout sur les salaires les plus élevés ». Les plus hauts salaires ne sont donc pas concernés.

Le gouvernement met l’accent sur l’harmonisation des différents SMIC issus des 35 heures qui a entraîné une hausse du SMIC horaire de 17,6% en 3 ans. Compte tenu d’une croissance économique de 2% prévue en 2006, il considère ses marges de manœuvre comme très étroites, avec comme principal souci de ne point alourdir les coûts salariaux des entreprises. Selon Gérard Larcher, Ministre délégué à l’Emploi, la France se situerait « au cinquième rang européen » pour le salaire minimum.

Cette hausse de 3% du SMIC, prolongée pendant 5 ans, amènerait naturellement le salaire minimum aux 1.500 euros bruts promis par Laurent Fabius. Le Parti Socialiste a en effet inclus dans son projet pour 2007 le SMIC à 1.500 euros d’ici à 2012. Le PS a qualifié cette hausse de « correcte » tout en regrettant qu’elle ne couvre pas la baisse de pouvoir d’achat des plus modestes directement touchés par la hausse du prix de l’énergie et de la CSG.

Ce coup de pouce de 0,3% accordé par le gouvernement s’accompagne pour Bercy d’un surcoût de 240 millions essentiellement dû aux allégements de charges sociales sur les bas salaires.

La CGT, FO et la CFTC considèrent qu’un relèvement de 3% est insuffisant. La CGT revendique un SMIC porté immédiatement à 1.500 euros par mois. Le Parti Communiste a dénoncé cet « infime coup de pouce ». La présidente du Medef, Laurence Parisot, a tout d’abord estimé qu’une hausse de 3% était « un chouia trop élevée » puis est revenue sur ces chiffres en les commentant très sévèrement.

Pour l’INSEE, « une augmentation de 1% du SMIC détruirait à terme près de 0,5% des emplois à ce niveau ».


Source : Rédaction de NetPME
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