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Start-up, TPE, PME : le prêt d'honneur d'Initiative France est une solution pour se développer
Lancer une entreprise ou en reprendre une nécessitent deux conditions : une volonté sans faille et des fonds. Pour la seconde, le prêt d’honneur d’Initiative France permet d’enclencher le bouclage du projet et d’avoir un premier apport afin d’être crédible auprès des autres banques ou investisseurs.
« Il est nécessaire d’avoir une pédagogie de l’emprunt. C’est indispensable pour se développer. Si l’on part juste avec ses économies, en cas de problème, on n’a pas de deuxième chance ». Déléguée générale d’Initiative France, Bernadette Sozet prône l’exigence en matière de financement pour tout entrepreneur qui se lance dans un projet ou reprend une entreprise. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle ne milite pas pour que les futurs dirigeants aient un apport personnel conséquent mais pour qu’ils prennent le temps nécessaire pour définir leur projet en « évaluant la trésorerie pour les deux premières années » et se mettent ensuite en quête des financements. Accepter les conseils et l’accompagnement de professionnels est donc l’étape liminaire nécessaire pour solliciter un prêt d’honneur. Ces deux phases font partie des missions principales d’Initiative France, réseau qui existe depuis 30 ans, a financé 16 200 entreprises en 2014 et possède un maillage de 227 plateformes d’accompagnement sur le territoire.
Un prêt d’honneur pour se lancer ou accélérer le business plan
L’association permet aux entrepreneurs de souscrire un prêt d’honneur, sans intérêt ni garantie, qui peut aller jusqu’à 25 000 euros et doit être remboursé dans un délai de trois à cinq ans. Cette aide est accordée après examen du dossier par une plateforme locale du réseau qui étudie la viabilité du projet. En amont, le projet a été peaufiné avec l’aide des experts du réseau (chefs d’entreprises locales, banquiers, experts-comptables…) afin qu’en aval, le prêt d’honneur soit accordé. Dès lors, ce sésame permet d’obtenir d’autres financements, notamment des banques. Ces dernières sont en effet sensibles à l’augmentation des fonds propres pour mener à bien un projet entrepreneurial, que ce soit en début de parcours ou lorsque l’entreprise a déjà une existence depuis plusieurs années. Le label Initiative France qui travaille en étroite collaboration avec BPI France est un gage de sérieux qui rassure les investisseurs. « Passer à l’étape supérieure, développer un marché nécessite aussi de l’argent », souligne Bernadette Sozet. Dans les prochaines années, davantage d’entreprises seront aidées pour « ne plus vivoter mais dégager plus de chiffre d’affaires ». « L’effet levier est de vingt », note pour sa part Cyril Baraban, directeur général d’Initiactive 95, plateforme du Val d’Oise.
30 millions d’euros pour les entreprises innovantes en 2013
Tous les entrepreneurs peuvent s’adresser au réseau Initiative France, l’un des objectifs étant de leur permettre de créer du chiffre d’affaires et des emplois. Ainsi, Initiative France estime que le réseau a permis de créer ou de maintenir 38 500 emplois en 2014 sur l’ensemble du territoire. Les projets sur les territoires défavorisés ou dans les zones rurales sont examinés avec attention, car ils permettent de faire revivre des espaces parfois désertifiés. Les artisans et commerçants ont intérêt à contacter les plateformes locales. Chaque idée est différente, c’est pourquoi le montage du business plan est une étape qui nécessite l’avis de professionnels. « L’une des dirigeantes que nous avons accompagnée était partie pour monter une structure en auto-entreprenariat. En fait, elle a monté une SA, levé 30 000 euros de fonds et son activité de services se développe très bien, puisqu’elle s’est spécialisée dans le déménagement des séniors », raconte Cyril Baraban. Quant aux entreprises innovantes, elles représentent les marchés et les emplois d’avenir, et nécessitent des soutiens importants : Initiative France accompagne chaque année plus de 400 entreprises innovantes et finance plus de 200 start-up représentant 11 millions d’euros auxquels ont été associés 8,6 millions d’aides publiques et 8,9 millions d’euros de financement privé, soit près de 30 millions d’euros. Sûre de son expertise, l’association peut se vanter d’avoir participé à la création d’entreprises qui font autant rêver que Blablacar, Enaco, Airinnov, ou Rue 89. A l’affût des autres idées géniales à transformer en entreprise, elle devrait ouvrir d’autres plateformes dédiées à l’innovation (1), accompagnées par de nouveaux fonds d’investissement régionaux pour couvrir l’intégralité du territoire national.
(1) Initiative France dispose de cinq plateformes régionales spécialisées (Ile-de-France ; Nord-Pas-de-Calais ; Auvergne ; Aquitaine ; Languedoc-Roussillon), d’une plateforme nationale thématique, avec plusieurs compartiments, dont le premier dans le secteur des télécoms (Initiative Grandes écoles & Universités) et de quatre fonds d’investissement régionaux.
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