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Les start-ups se financent essentiellement par l'argent public
Les business angels seraient les premiers financeurs privés des start-ups. C’est ce qui ressort de la dernière étude réalisée par Belle de Mai. L’incubateur multimédia de Marseille s'est intéressé à la R&D et aux différents financements utilisés par les entrepreneurs.
Les business angels, des alliés business et financiers
Plus de la moitié des entreprises (56,1%) se financent via du financement privé. En tête, les business angels –on en compte près de 4 500 en France– et le venture capital. Ce sont les premiers financeurs privés plébiscités par les entrepreneurs, devant les banques et le crowdfounding. D’autant que les business angels peuvent, outre l’argent qu’ils investissent dans l’entreprise, ouvrir leur carnet d’adresses et partager leur expérience et surtout leur expertise avec les entrepreneurs. Concernant les montants investis, ils oscillent entre 900 000 et 2M €. Ainsi, en 2017, les business angels auraient investi 63 millions d’euros dans des entreprises. Via les banques, les montants varient de 300 000 à 500 000 €. Néanmoins, il apparait via cette étude que les entreprises passent majoritairement par du financement public pour se développer –70,7% des entreprises interrogées y ont eu recours–. Sachant que les dispositifs fiscaux d’aide à l’innovation tel que le JEI, CIR ou CII représentent 66,7% des entreprises pour des sommes allant de 20 000 à 300 000 €. Parmi les financeurs publics, l’aide BPI est de loin la plus sollicitée, à 89,7%. Viennent ensuite les prêts régionaux (41,4%), les bourses et les concours. Les entrepreneurs font appel à d’autres financeurs publics, tels que les ministères ou DAP (Dispositif d’Amorçage de Provence), dans une moindre mesure.
Des entreprises globalement peu protégées
Autre enseignement de l’enquête réalisée par l’incubateur marseillais, qui a accompagné 182 porteurs de projets depuis sa création en 1999, 51,2% des entrepreneurs* ont fait appel à des laboratoires de recherche, écoles d’ingénieurs, universités ou encore des services privés pour leur R&D. Pour la grande majorité d’entre eux, l’objectif est d’optimiser leur technologie et mettre en place des études consommateurs et usages. La majorité des entreprises investissent dans la R&D au tout début de la création de leur entreprise. Ainsi, 71,4% d’entre elles l’ont fait dans les deux premières années de création et 33,3% avant celle-ci. En revanche, seulement un tiers d’entre elles ont breveté leurs services ou produits. Elles sont également peu nombreuses à effectuer un dépôt à l’Agence de Protection des Programmes : 81% ne l’ont pas fait.
*Enquête réalisée par l’Incubateur Belle de Mai au 2e semestre 2017 auprès d’un panel de 42 entrepreneurs
Charlotte de Saintignon
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