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Les tops et les flops des TPE en 2005
La dernière édition de l’Observatoire de la petite entreprise révèle, en exclusivité nationale, le palmarès 2005 des professions du commerce, de l’artisanat et des services. Secteur par secteur, métier par métier, l’étude de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) passe en revue les vraies performances économiques des TPE.
Alors que les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés totalisaient un bilan annuel de seulement +1,4% en 2005, elles connaissent aujourd’hui une hausse spectaculaire : +1,8% en février 2006 ! C’est la plus forte progression de cet indicateur enregistrée depuis octobre 2004. Un « record historique » selon le ministre des Finances Thierry Breton qui table désormais sur croissance de 2 à 2,5% pour 2006.
Dans ce contexte favorable à la reprise des affaires, les chiffres exclusifs de la FCGA révèlent des évolutions contrastées. Les performances économiques des petites entreprises du commerce, de l’artisanat et des services en 2005 (+1,3% en moyenne contre +3,1% en 2004) permettent de mieux comprendre les tendances actuelles dans les différents secteurs d’activités. Et d’identifier avec précision, à la fois, les véritables moteurs de cette croissance et les secteurs qui peinent à maintenir leur niveau d’activité.
Les "tops"
-> Le bâtiment : toujours en tête des secteurs les plus dynamiques, il enregistre une hausse de 5% de son activité. En léger recul par rapport à 2004 (+5,6%), l’artisanat du bâtiment accomplit cependant les plus belles prouesses économiques en 2005.
Le chiffre d’affaires des entreprises de terrassement et travaux publics bondit de 23%. Progression spectaculaire également pour les professionnels du carrelage et de la faïence : +16,4%. La plupart des autres professions du secteur réalisent des performances tout à fait honorables : +8,4% pour l’électricité, +7,5% pour l’activité plomberie-chauffage-sanitaire, +7,1% pour la plâtrerie-staff-décoration, +5,4% pour la menuiserie, +3,8% pour la couverture. La maçonnerie affiche une hausse insignifiante avec +0,9% tandis que la peinture recule légèrement (-0,3%).
-> Les transports : avec une hausse de 3,1%, l’activité du secteur renoue avec la croissance après une année 2004 plutôt morose (+0,9%). Alors que l’activité du transport de marchandises (+1, 8%) rompt enfin avec la tendance négative, les professionnels du transport de personnes (taxis et ambulances) gagnent quant à eux près de 2,5 points (+7,1% contre +4,7% en 2004).
-> Le nettoyage : après une année 2004 exceptionnelle (+10,6%), les entreprises de nettoyage conservent une orientation favorable avec un accroissement de 5,5% de leur activité. Un résultat qu’il serait injuste d’interpréter comme un échec compte tenu de l’état préoccupant du secteur des services (voir les « flops »).
-> Le bricolage : dans le secteur relativement sinistré de l’équipement de la maison (voir les « flops »), les magasins de bricolage sont les seuls à tirer leur épingle du jeu. Stimulés par l’engouement des consommateurs (notamment les femmes) pour les petits travaux domestiques, ils affichent une hausse tout à fait estimable de leur chiffre d’affaires : +4,8% (contre +4,5% en 2004).
-> La pharmacie : les métiers de la santé enregistrent une progression globale de 4,5%, comparable à celle de l’année précédente (+4,6%). Ce sont les pharmaciens qui assurent à eux seuls le maintien du secteur (+4,5%) tandis que les autres professions de santé sont en chute (voir les « flops »).
-> L’esthétique : les instituts de beauté peuvent être fiers de leur performance : +4%. Même si elle est inférieure à celle réalisée en 2004 (+4,8%), ce sont les seuls « rescapés » d’un secteur plutôt malmené (voir les « flops ») et fortement soumis aux aléas de la conjoncture.
-> Les magasins de chaussures : c’est la seule activité du secteur « Équipement de la personne » qui peut s’enorgueillir d’une progression de son chiffre d’affaires : +2,4% (contre -0,4% en 2004).
Les "flops"
-> L’automobile : toutes les professions du secteur ont enclenché la marche arrière et patinent dans le rouge : -0,6% (contre 4,7% en 2004). L’activité vente et réparation régresse de 0,9% (contre +4,2% l’année précédente). La carrosserie perd plus de deux points : elle passe de +5,8% à +3,7%.
-> Cafés-hôtels-restaurants : les métiers de l’hôtellerie-restauration ont souffert en 2005. Ils atteignent à peine un point de croissance (0,7%) contre un peu moins de 2% en 2004. Ce sont les cafés qui sont les plus touchés avec seulement 0,4% d’augmentation de leur activité (contre 2,2% douze mois plus tôt).
-> Beauté-esthétique : hormis les instituts de beauté (voir les « tops ») qui résistent à la crise, les autres professions du secteur affichent des bilans annuels négatifs : -0,6% (contre +1,9% en 2004) pour la coiffure et surtout –3,7% pour la parfumerie (contre +1,8% l’année précédente). Moyenne générale : -0,5%.
-> Commerce de détail alimentaire : tous les métiers de bouche dégustent en 2005 ! Globalement, le secteur enregistre un recul de –0,4% (à comparer avec les +0,7% en 2004) L’activité des poissonniers et primeurs est en forte baisse : -4,4% (contre +3,9% en 2004). Les pâtissiers, qui avaient terminé l’année 2004 sur une note positive (+3,9% également) affichent un léger repli de 0,7%. Les fruits et légumes se redressent, mais sont toujours sur une tendance négative (-0,9% contre – 5,3% l’année précédente). Les performances des autres professions de l’alimentation (boulangerie, boucherie, charcuterie, crémerie, alimentation générale…) oscillent entre –0,7% et +0,2%.
-> Culture et loisirs : après une année 2004 déjà laborieuse (+0,7%), la situation se détériore en 2005 (-0,5%). Les commerces d’articles de sports, pêche et chasse sont les plus exposés : -3% (contre +2,8% en 2004, ce qui équivaut à une chute de près de 6 points). Malgré un léger redressement, les studios photographiques restent dans le noir (-2,7%). Enfin, les librairies, papeterie et dépôts de presse perdent 0,5% et passent de 1,6% en 2004 à 1,1% en 2005. Les débitants de tabacs, journaux et jeux sont en repli par rapport à 2004 : 0,5% contre 1,1%.
-> Équipement de la maison : -1,2%. Mis à part les magasins de bricolage (voir les « tops »), toutes les autres professions du secteur affichent des résultats négatifs. Les commerces de vaisselle, verrerie et faïence accusent un recul sévère : -9,2%. Les fleuristes (-1,6%), les magasins de meubles (-2%) et les professionnels de l’électroménager-TV-HiFi (-0,9%) enregistrent aussi des scores inférieurs à zéro, même si la situation de certains est moins grave que l’année précédente.
-> Équipement de la personne : la tendance nulle enregistrée en 2004 vire légèrement au négatif en 2005 : -0,3%. Seuls les magasins de chaussures parviennent à inverser la tendance (voir les «tops »). La situation des horlogers-bijoutiers (-1,8%), des commerces de prêt-à-porter (-0,4%) et de vêtements enfants (-3,2%) se dégradent par rapport à l’année 2004.
-> Santé : la moyenne du secteur (+4,5%) dissimule une réalité moins reluisante. Avec une hausse de 2,5% les magasins d’optique et lunetterie régressent par rapport à 2004 (+3,7%). Les prothésistes dentaires reculent aussi légèrement (-0,1% contre 1,9%). Seuls les pharmaciens (voir les « tops ») se maintiennent et assurent ainsi la stabilité du secteur.
-> Services divers : dégringolade vertigineuse dans les services ! De +10,7% en 2004, l’activité chute à -1,4% en 2005. Principales victimes de cette tornade économique : les agences immobilières, dont le chiffre d’affaires passe de +19,7% en 2004 à –7,3% en 2005. Les laveries et les pressings gagnent un petit demi-point tandis que les entreprises de nettoyage, malgré un recul significatif, maintiennent un taux de croissance honorable (voir les « tops ») dans un secteur en crise.
Source : Guylaine Bourdouleix (Avril 2006)
http://www.fcga.fr
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