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Le déroulement de l'entretien professionnel
Chaque salarié a droit à un entretien professionnel, tous les 2 ans, consacré à ses perspectives d'évolution professionnelle. Tous les 6 ans, cet entretien professionnel fait un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié.
Un entretien professionnel tous les 2 ans
A l’occasion de son embauche, le salarié est informé qu’il bénéficie tous les deux ans d’un entretien professionnel avec son employeur consacré à ses perspectives d’évolution professionnelle notamment en termes de qualification et d’emploi. L’entretien comporte également des informations relatives à la validation des acquis de l’expérience. Il ne porte pas sur l’évaluation du travail du salarié.
Téléchargez notre modèle d’entretien professionnel prêt à l’emploi ci-dessous (trame de l’entretien, guide manager et salarié pour bien se préparer).
Cet entretien donne lieu à la rédaction d’un document dont une copie est remise au salarié.
Cet entretien professionnel est obligatoire pour toutes les entreprises, quel que soit leur effectif.
Le premier entretien d’un salarié doit avoir lieu dans les deux ans suivant le recrutement.
Un entretien proposé systématiquement au retour de certaines absences
L’entretien professionnel est proposé systématiquement à certains salariés ayant eu une longue période d’absence de l’entreprise. L’employeur doit le proposer au salarié qui reprend son activité à l’issue d’un congé de maternité, d’un congé parental d’éducation, d’un congé de proche aidant, d’un congé d’adoption, d’un congé sabbatique, d’une période de mobilité volontaire sécurisée, d’une période d’activité à temps partiel (faisant suite à un congé de maternité ou à un congé d’adoption), d’un arrêt longue maladie ou à l’issue d’un mandat syndical.
Remarque : Dans cette situation, l’entretien doit, à notre avis, être proposé dès que le salarié reprend son activité même s’il a déjà bénéficié d’un entretien professionnel moins de 2 ans auparavant. En conséquence, nous conseillons à l’employeur de faire cette proposition, de préférence par écrit, à tous les salariés rentrant de l’une de ces absences.
Au cours de l’entretien ayant lieu au retour d’un congé parental d’éducation ou d’une période d’activité à temps partiel pour élever un enfant, l’employeur et le salarié doivent organiser le retour à l’emploi du salarié. Ils doivent également déterminer les besoins de formation du salarié et examiner les conséquences éventuelles du congé sur sa rémunération et l’évolution de sa carrière. A la demande du salarié, l’entretien peut avoir lieu avant la fin du congé parental d’éducation.
Un récapitulatif du parcours professionnel du salarié
Tous les 6 ans, l’entretien professionnel fait un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié. Cette durée de 6 ans s’apprécie par référence à l’ancienneté du salarié dans l’entreprise. L’état des lieux étant obligatoire depuis le 7 mars 2014, la date d’échéance du premier bilan de parcours professionnel est fixée au 7 mars 2020.
L’état des lieux, qui fait l’objet d’un écrit dont une copie est remise au salarié, permet de vérifier que le salarié a bénéficié au cours des 6 dernières années des entretiens professionnels auxquels il avait droit et d’apprécier s’il a suivi au moins une action de formation, acquis des éléments de certification par la formation ou par une validation des acquis de son expérience (VAE), bénéficié d’une progression salariale ou professionnelle.
Dans quels cas l’état des lieux conduit-il à un abondement du CPF ?
Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, le compte personnel de formation (CPF) du salarié est abondé de 100 heures de formation supplémentaires (ou 130 heures pour un salarié à temps partiel) lorsque, au cours de ces 6 années, il n’a pas bénéficié des entretiens professionnels et d’au moins 2 des 3 mesures suivantes : une action de formation, des éléments de certification par la formation ou par une VAE ou une progression salariale ou professionnelle. L’employeur doit verser à l’Opca dont il relève une somme égale à ces 100 heures (ou 130 heures) multipliées par un montant forfaitaire fixé à 30 euros (soit 3 000 € pour un salarié à temps plein et 3 900 € pour un salarié à temps partiel).
L’entretien d’évaluation et l’entretien professionnel n’ont pas le même objet
L’entretien annuel d’évaluation a pour objet de formaliser les résultats du salarié pour l’année écoulée (atteinte ou non des objectifs, actions correctives, promotion, mobilité…) et de définir ses objectifs pour l’année suivante. En principe, tous les salariés de l’entreprise sont concernés. L’entretien annuel d’évaluation est à l’initiative de l’employeur qui définit sa propre politique d’évaluation des salariés.
Remarque : Cet entretien n’est pas prévu par le code du travail. Il relève de la politique des ressources humaines de l’entreprise. Il n’est donc pas obligatoire, sauf si la convention collective applicable prévoit un dispositif d’évaluation.
Les deux entretiens peuvent toutefois être organisés au cours d’une même rencontre
En l’absence de toute précision contraire, une entreprise peut réaliser l’entretien professionnel et l’entretien d’évaluation au cours d’une même rencontre, en distinguant, par exemple, deux périodes de temps et surtout en établissant deux compte-rendus différents.
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