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Licenciement nul
Le salarié peut invoquer la nullité de son licenciement en mettant en avant la violation d'une liberté fondamentale ou lorsqu'il est victime, notamment, d'une discrimination ou de harcèlement.
Le licenciement nul est prononcé lorsque le licenciement est illicite. Les cas de nullité sont prévus par la loi et par la jurisprudence.
Les conséquences de la nullité du licenciement dépendent du choix du salarié qui peut :
- Soit demander la continuation de son contrat de travail, c’est-à-dire sa réintégration ;
- Soit renoncer à ce droit et être indemnisé au titre de la nullité de son licenciement
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La loi prévoit de nombreux cas où la nullité du licenciement est expressément ou implicitement prévue. On y trouve le cas des salariés dont le licenciement est soumis à autorisation administrative (salariés protégés) ou des salariés inclus dans un licenciement économique collectif en l’absence ou insuffisance de PSE. Le législateur sanctionne également par la nullité les licenciements motivés notamment par un motif discriminatoire, par des faits de harcèlement ou violant le principe d’égalité professionnelle entre hommes et femmes. Enfin, certains licenciements sont considérés comme illicites par la jurisprudence, et donc nuls, parce que prononcés en violation d’une liberté fondamentale (liberté d’expression, droit de grève etc.).
Tout salarié victime d’un licenciement nul a, s’il le demande, droit à réintégration dans son emploi ou dans un emploi équivalent (sauf si sa réintégration est matériellement impossible). Cette disposition s’applique à toute demande de réintégration.
Indemnisation du salarié qui demande sa réintégration
Le salarié licencié qui demande sa réintégration a droit à la réparation de la totalité du préjudice subi au cours de la période qui s’est écoulée entre son licenciement et sa réintégration.
Indemnisation du salarié qui ne demande pas sa réintégration
Dans cette situation, le salarié a droit, d’une part, aux indemnités de rupture, et d’autre part à une indemnité réparant le préjudice résultant du caractère illicite du licenciement, quels que soient l’ancienneté du salarié et l’effectif de l’entreprise.
- Indemnité de rupture
L’employeur qui a rompu le contrat de travail en violation d’une interdiction légale est redevable dans tous les cas des indemnités de rupture y compris de l’indemnité compensatrice de préavis.
- Indemnité réparant le préjudice subi
Le montant de cette indemnité est souverainement apprécié par les juges du fond dès lors qu’il est au moins égal aux salaires des 6 derniers mois. Le barème légal de l’indemnité prévue en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse n’est pas applicable.
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