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Le score de l'entreprise
Le score de l'entreprise vise à mesurer la probabilité de défaillance de l'entité, c'est-à-dire son risque de défaut.
Les prêteurs de capitaux (banques, fournisseurs, etc.) ont besoin de connaître la solvabilité à l’échéance de leurs débiteurs. Cette information passe notamment par l’évaluation du risque de défaillance matérialisée sous la forme d’un score propre à chaque entreprise. Le calcul peut être réalisé par différents acteurs tels que des agences de notation, dans le cas des emprunts destinés aux États, aux collectivités locales ou aux très grandes entreprises, ou des établissements de crédit (banques, assureurs, etc.), dans le cas des PME.
L’une des méthodes de scoring les plus utilisées est celle de la Banque de France — cet indicateur vient compléter la cotation élaborée par cette même banque de France. Le score de la Banque de France donne la probabilité de défaillance d’une entreprise à un horizon de trois ans. Il est calculé à partir de séries statistiques portant sur des ratios propres à chaque secteur d’activité : taux de marge, poids de l’endettement financier, poids des dettes fiscales et sociales, importance des délais des dettes fournisseurs, importance du fonds de roulement net global, etc.
La probabilité de défaillance de l’entreprise est relativisée par rapport au risque de défaut de son secteur d’activité. Plus la probabilité de défaillance de l’entreprise est élevée par rapport au taux de défaillance du secteur et plus l’entreprise est vulnérable. Il faut aussi tenir compte du positionnement du score à l’intérieur du secteur de l’entreprise, c’est-à-dire, en l’occurrence, dans quel décile il fait partie.
L’association française des crédits managers et conseils (AFDCC) a élaboré ses propres méthodes de scoring. On peut notamment citer l’AFDCC2 qui vise à déterminer la probabilité de défaillance à deux ans sur la base de 5 à 7 ratios selon le cas.
Les établissements de crédit notent aussi les entreprises qui sont leurs clients. Cette pratique est devenue obligatoire en 2007 avec l’entrée en vigueur de la règlementation bancaire Bâle II. Les assureurs-crédit (Euler Hermes SFAC, Coface, etc.) élaborent aussi une note pour le compte d’assurés qui sont fournisseurs des entreprises évaluées. Enfin, les grandes agences de notation (Moody’s, Standard & Poor’s, Fitch) évaluent les emprunteurs sous la forme de notes accompagnées de commentaires. Chaque agence possède sa propre échelle de notation.
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