Opter pour le portage salarial
Le portage salarial permet à une personne de réaliser ses missions en toute autonomie et d'être propriétaire de ses clients sans pour autant être un travailleur indépendant au sens du RSI. Etre en portage salarial c'est travailler sous le statut de salarié et bénéficier de la protection sociale et du statut fiscal correspondant.
Pendant de nombreuses années, le portage salarial existait en France, mais en dehors de tout cadre juridique. Depuis la loi du 25 juin 2008, cette forme d’activité reste néanmoins dans un cadre transitoire, notamment vis-à-vis de l’assurance chômage.
Le portage salarial peut constituer une solution intéressante dans trois types de situations :
- Un cadre en fin de carrière ou à la retraite, qui ne veut pas être contraint à créer une structure
- Une graine d’entrepreneur qui souhaite tester son projet pendant quelques mois pour pouvoir lancer la machine sans risque et commencer à facturer
- Un salarié entre deux postes, en pleine réflexion sur une nouvelle carrière ou en recherche d'emploi.
Bien entendu, comme toute forme d’activité, le portage salarial a des avantages et des inconvénients. Parmi les premiers, on peut citer la simplicité puisqu’il évite, notamment de créer une société et d’avoir à perdre son temps en tâches administratives, comptables ou fiscales, prises en charge par la société de portage.
Dans la catégorie des inconvénients, ses détracteurs citent généralement la question du coût. En effet, en échange de ses services, l’entreprise de portage prélève une commission sur les honoraires perçus par le porté (frais de gestion, cotisations sociales).
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Le portage salarial
Le portage salarial permet de réaliser, en parfaite autonomie, ses missions, tout en bénéficiant de la sécurité liée au statut de salarié. Mais est-il vraiment plus intéressant que d’autres statuts, tels que l’auto-entrepreneur ou l’entrepreneur individuel ?
Portage salarial et auto-entrepreneuriat
Le principal avantage du portage salarial face au régime d’auto-entrepreneur réside dans le fait que le porté est salarié de l’entreprise de portage. À ce titre, il bénéficie de la protection sociale (retraite, chômage, formation).
À l’inverse de l’auto-entrepreneur, le porté n’a pas de limite de seuil de chiffre d’affaires à ne pas dépasser. Si le salarié porté chiffre lui-même au client final le montant de sa prestation, il n’en touchera en moyenne qu’environ 50 %, une fois déduites les charges patronales et salariales ainsi que les frais de gestion pris par la société de portage.
Si on prend en compte le seul critère du revenu net, le statut d’auto-entrepreneur peut paraître plus avantageux puisque le chiffre d’affaires est « seulement » amputé des cotisations sociales, des achats et éventuellement des cotisations fiscales. « Les deux statuts ne sont pas en concurrence car les salariés portés dégagent en moyenne 60.000 euros de salaires annuels alors que l’auto-entrepreneur ne peut pas dépasser 32.600 euros par an (pour les prestations de service, NDLR) », estime Jean-Charles Valet, dirigeant associé de Calleo Portage et président du Sneps qui regroupe une vingtaine des plus grosses sociétés de portage salarial. En qualité de salarié porté, vous pouvez également créer une activité complémentaire sous le régime de l’auto-entrepreneuriat et jongler entre les deux statuts suivant vos missions.
Portage salarial et entrepreneur individuel
L’entreprise individuelle (EI) est le statut le plus courant pour les indépendants et notamment chez les consultants. Là encore, le portage salarial permet de bénéficier du statut et de la protection sociale. Autre avantage sur l’EI : le fait d’être déchargé de tous les aspects administratifs.
Sur le plan de la rémunération, l’EI peut en revanche être plus intéressante. L’entrepreneur individuel se rémunère en effet sur le résultat dégagé par son activité et paye les cotisations du régime des travailleurs non salariés (TNS) et l’impôt sur le revenu. Or, les cotisations sociales pour les salariés portés sont plus élevées que celles de l’entrepreneur individuel. Celui-ci bénéficie en effet d’une déductibilité de ses cotisations pour atteindre un taux réel de prélèvement de 31 % contre 45 % pour le régime des TNS. En revanche, l’entrepreneur individuel engage sa responsabilité personnelle, même si la loi de modernisation de l’économie lui permet désormais de protéger ses biens immobiliers en cas de difficultés.