Avantages et inconvénients de la reprise d’entreprise
Reprendre une entreprise
La reprise d'entreprise peut être une alternative intéressante à la création d'entreprise. S'il faut trouver la société qui convient à ses attentes, la reprise permet de bénéficier d'une clientèle déjà constituée et de salariés déjà formés à leur poste. Nous faisons le point dans cette rubrique sur la procédure de reprise d'entreprise.
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Reprendre une TPE ou une PME : quelles sont les démarches ?
Étape 1 : Définir sa capacité d’emprunt
Dans un premier temps, il est indispensable de définir le budget que vous pouvez investir dans le rachat d’une entreprise. Prenez rendez-vous avez un conseiller bancaire. Il vous orientera et déterminera avec vous le prêt auquel vous pouvez prétendre et ainsi quel type de société vous êtes susceptible de reprendre.
Étape 2 : Trouver l’entreprise à reprendre
Avant d’entamer les démarches administratives, il vous faut, bien entendu, choisir l’entreprise que vous souhaitez reprendre. Plusieurs possibilités s’offrent à vous : explorer les sites web de petites annonces généralistes comme le Leboncoin.fr , les sites spécialisés comme Cra.asso.fr ou encore cessionpme.com, ou bien vous rendre à la chambre du commerce et de l’industrie de votre lieu de recherche. Vous pouvez également vous inscrire sur les bases de repreneurs d’entreprise.
Renseignez-vous ensuite sur la société qui pourrait vous convenir. Sur internet, vous pouvez, dans un premier temps, y trouver son chiffre d’affaires, les avis de la clientèle et mener une petite enquête sur sa réputation. Si les résultats ne font que renforcer votre curiosité alors il est temps de prendre contact avec le dirigeant et d’organiser un rendez-vous.
Étape 3 : Établir un business plan
Rédiger un business plan est essentiel lorsque vous désirez convaincre les banques et autres organismes de vous aider à financer votre projet. Tout y est résumé : votre stratégie, les objectifs que vous vous fixez et vos ambitions dans les prochaines années. Il est aussi nécessaire de mener une étude sur le marché de l’entreprise que vous souhaitez reprendre et de réaliser un bilan prévisionnel sur 3 ans.
Mettre au point son business plan est une tâche longue et minutieuse qu’il ne faut en aucun cas négliger puisque c’est ce document qui convaincra les banques de vous accorder leur confiance.
Suivre une maquette préétablie est donc extrêmement conseillé : retrouvez notre modèle de business plan.
Étape 4 : La négociation
Une fois le dirigeant rencontré et l’entreprise présentée, il est temps de commencer à négocier. Les objectifs de chaque partie sont en général très différents. Avoir recours à un spécialiste du droit des affaires est donc recommandé dans de nombreux cas. Habitué aux négociations, son regard extérieur est précieux et il obtiendra plus de résultats que si vous testez vous-même vos talents de négociateurs.
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En parallèle de la négociation : la recherche de financement
La recherche de financement s’effectue obligatoirement en même temps que la négociation. Le but de cette démarche est d’obtenir des notifications écrites confirmant l’octroi de crédits. Armé de votre business plan, à vous de convaincre les financeurs ! Notez qu’un apport financier compris entre 20 et 30% du prix d’achat est, de manière générale, le montant demandé par les banques au repreneur. Il existe, d’autre part, des aides pour financer votre projet quelle que soit votre situation.
Étape 5 : Signer l’acte de cession
Voici une étape à ne pas négliger. Une fois un accord trouvé, la signature de l’acte de cession est le point juridique le plus important, celui qui vous nommera nouveau dirigeant de l’entreprise. Notez toutefois que les créances, dettes, liquidités et contrats (mis à part les contrats de travail, d’assurance et du bail) ne font pas partie de la passation.
Si vous reprenez un fonds de commerce :
- Le contrat de vente doit être enregistré dans les 15 jours auprès du service des impôts.
- Vous devez procéder à la publication de la vente dans un journal d’annonces légales dans les 15 jours. Faites votre démarche en ligne.
- Vous devez effectuer les formalités d’immatriculation et de radiation du cédant au RCS.
- Enfin, rendez-vous au Centre de Formalités des Entreprises (CFE) accompagné du cédant afin de faire coïncider les déclarations fiscales, sociales, juridiques et administratives relatives à la société rachetée.
Si vous reprenez une société (SARL, SA, SAS…) :
- Pour les cessions de parts sociales d’une société, il est obligatoire de posséder une attestation écrite.
- Vous devez obtenir un accord du projet de cession par la majorité des associés de l’entreprise que vous désirez reprendre.
- Dans le cas d’une SARL : actualisez les statuts de l’entreprise dans lesquels figure la nouvelle répartition des parts sociales et enregistrez la vente des parts sociales au Centre de Formalité des Entreprises (CFE) en compagnie du cédant.
- Pour les SA et SAS : actualisez le registre de mouvements des titres et veillez à enregistrer l’acte de cession auprès du service des impôts des entreprises dont l’entreprise dépend et inscrire la cession des actions au CFE, accompagné du cédant.
- Pour finir, demandez au greffe du tribunal de publier l’acte de cession au Bulletin Officiel des Annonces Civiles et Commerciales (Bodacc).
Étape 6 : Se faire accompagner dans sa reprise par le cédant
Il est tout à fait possible de bénéficier, en plus des conseils du cédant, d’un accompagnement qui s’inscrit dans un cadre juridique. Pour une transition en douceur, l’ancien dirigeant de l’entreprise peut, après avoir signé l’acte de cession, rester un certain temps dans la structure afin de vous épauler. Pour cela, il existe plusieurs solutions :
- Le cédant bénéficie du régime des travailleurs indépendants? Tout en bénéficiant de sa retraite il est autorisé à bénéficier du dispositif du cumul emploi-retraite s’il remplit les conditions pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
- Le cédant bénéficie d’un régime de droit commun ? Un contrat de travail pourra être mis en place sur quelques mois, à votre charge.
- Le cédant pourra aussi choisir le tutorat. Il aura alors la possibilité de rester dans l’entreprise entre 2 mois et 12 mois supplémentaires après la cession. Dans ce cas, les cotisations accident du travail et maladie professionnelle auprès de l’URSSAF vous reviennent.
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