Interview
Didier Colombier, cofondateur du groupe Oxygem
Créée en 2000, Oxygem, société basée à Roubaix, a connu certains rebondissements. En 2001, la bulle internet explose. Ses dirigeants recentrent donc l'activité. Aujourd'hui, Oxygem surfe sur la vague des sites passions mais aussi sur celles du référencement et des solutions opt-in. Didier Colombier, cofondateur du groupe Oxygem, revient sur la réussite de l'entreprise roubaisienne.
Quand on vient de créer son entreprise, comment gère-t-on une crise comme l’explosion de la bulle internet ?
Didier Colombier : On la gère grâce à des partenaires fiables. À notre lancement, nous n’aurions jamais imaginé ce cas de figure. À l’époque nous avons été bien conseillés et du coup nous nous sommes recentrés sur nos métiers. Ceci nous a permis de prendre les bonnes décisions au bon moment même si elles ont été difficiles à prendre.
Comment expliquez-vous la réussite du groupe Oxygem ?
Nous sommes là où l’on est grâce aux hommes qui dirigent et qui font vivre les entités au sein du groupe. Le fait d’avoir pris l’option de séparer notre activité en deux parties distinctes, médias et services, nous permet de créer des synergies fortes entre toutes nos structures. Elles sont toutes autonomes mais travaillent aussi de concert et s’accordent plutôt bien.
Que souhaitez-vous pour l’avenir ?
Je veux encore plus de patrons, d’entrepreneurs au sein du groupe. Ce sont eux qui font notre force et la métropole en héberge encore beaucoup à mon avis. Nous voulons, Vianney et moi, que nos équipes soient heureuses car c’est comme ça qu’elles font du bon business.
Comment positionnez-vous la région dans la dynamique du web ?
Nous sommes dans le berceau de la VAD, des écoles de formation dans le graphisme et le web fourmillent. Les gens du Nord aiment travailler et dans ce secteur le travail ne manque pas. Je pense clairement que cela ne sert à rien de prendre le train pour Paris, il y a du boulot ici. Il y a bon nombre de réussites dans la région et des agences qui emploient.
Quels conseils pourriez-vous donner aux jeunes qui veulent trouver un emploi dans ce secteur ?
Déjà, je leur conseillerai de choisir leur secteur d’activité avant leur métier. C’est-à-dire qu’il est plus simple d’évoluer dans un secteur comme le web car il connaît une croissance continue et que la crise est loin derrière lui. Ensuite pour être embauché chez nous, il faut être dynamique, intéressé par les nouvelles technologies et par la création. Mais il faut aussi savoir utiliser des outils comme MSN. C’est un bon outil de dialogue pour nous.
Propos recueillis par le Journal des Entreprises
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