Les titres restaurant sont des « titres spéciaux de paiement remis par les employeurs à leur personnel salarié pour lui permettre d’acquitter en tout ou en partie le prix d’un repas consommé au restaurant" (code du travail). Par ce biais, les employeurs peuvent se libérer de leur obligation légale en matière de restauration salariale : le code du travail les contraint en effet à mettre à disposition un local adapté (réfectoire), lorsqu'au moins 25 salariés le souhaitent.
La particularité des titres restaurant, c'est qu'ils sont cofinancés par le salarié et l’employeur. La participation de ce dernier doit être comprise entre 50 % et 60 % de la valeur faciale du titre.
En revanche, l'employeur bénéficie d'une exonération de cotisations de sécurité sociale sur sa participation. Pour y avoir droit, celle-ci ne doit pas dépasser une limite fixée à 5,29 euros par titre, par salarié et par jour travaillé (l’employeur ne peut attribuer de titres restaurant pour les jours d’absence du salarié quel que soit le motif de l’absence), en 2012. En cas de participation du comité d’entreprise au financement des titres restaurant, il convient de cumuler les deux participations, employeur et comité d’entreprise, pour apprécier les limites d’exonération.
Dans la limite de ce plafond qui évolue chaque année, l’employeur n’a à verser ni cotisation sociale (Urssaf, Assedic, CSG, CRDS, retraites complémentaires), ni charges fiscales (taxe d'apprentissage, participation à la construction, participation à la formation continue, taxe sur les salaires). Au-delà, la part excédentaire est intégrée dans l'assiette des impôts et cotisations. En outre, le montant des titres restaurant pris en charge par l'entreprise est déductible du bénéfice imposable, la contribution étant admise dans les frais généraux.
En cas de mauvaise application des règles (dépassement des limites autorisées), la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008 dispose que le redressement ne porte que sur la fraction des cotisations et contributions indûment exonérées, sauf en cas de mauvaise foi ou d'agissements répétés du cotisant. En cas de mauvaise foi ou d’agissements répétés, le dépassement de l’une de ces limites entraînera la réintégration dans l’assiette des cotisations de sécurité sociale de la totalité de la participation patronale.